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RD Congo : 36 nouvelles violations contre les défenseurs des droits humains, les journalistes et les médias en juin 2024

L’organisation Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI) tire la sonnette d’alarme face à la recrudescence des violations des droits humains en République Démocratique du Congo. Son rapport mensuel de monitoring pour juin 2024, consulté par Gorilla Fm ce mardi 9 juillet, révèle 36 nouveaux cas d’atteintes à la liberté d’expression et d’opinion, soit une augmentation de 50% par rapport au mois de mai.

Les journalistes et les activistes pro-démocratie constituent les principales victimes de ces violations. Un journaliste a été agressé à Bukavu alors qu’il couvrait un match de basketball, un autre arrêté à Kamituga pour avoir collecté des informations sur des travaux communautaires. Dans la même province du Sud-Kivu, les bureaux d’une radio communautaire ont été scellés pour des raisons fiscales exorbitantes.

Quatre activistes pro-démocratie ont été arrêtés lors d’une manifestation pacifique dans le cadre d’une campagne nationale contre les tueries de Beni. Un journaliste a été menacé de mort en territoire d’Idjwi tandis qu’un autre a été séquestré pendant un reportage sur l’effondrement d’une école à Goma.

Douze autres activistes des droits humains ont été arrêtés par les forces de l’ordre lors d’une manifestation contre les tueries de 16 civils à Beni.

Face à ce tableau sombre, le PPI appelle à une action urgente des autorités congolaises.

Le gouvernement congolais doit veiller au respect strict des textes légaux qui promeuvent les droits des défenseurs des droits humains, des journalistes et des médias afin de garantir la liberté de la presse et d’expression en RDC.

Le parlement doit renforcer les actions de contrôle parlementaire pour s’assurer que le gouvernement exécute et respecte les lois votées et tous les textes juridiques qui promeuvent les droits des DDH, des journalistes et des médias en RDC.

Les forces de l’ordre doivent garantir l’ouverture de l’espace civique en encadrant les manifestations pacifiques au lieu de les réprimer, particulièrement en ce qui concerne la lutte contre les atteintes à la liberté de la presse et à l’intégrité du journaliste dans et en dehors de l’exercice de son travail.

La communauté internationale doit également jouer son rôle en condamnant ces violations et en exigeant des comptes aux autorités congolaises. La liberté d’expression et d’opinion est un droit fondamental qui ne doit pas être bafoué.

  • Willy Ntaboba

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