RDC : 17 mai 1997 – 17 mai 2024 : 27 ans après, l’agression du pays se poursuit sous d’autres formes
27 ans jour pour jour après l’entrée des troupes de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) à Kinshasa, dirigées par feu Laurent-Désiré Kabila, marquant la chute du régime du Maréchal Mobutu Sese Seko après 32 ans de règne, la République Démocratique du Congo (RDC) commémore ce 17 mai 2024 une histoire toujours marquée par les conflits.
La guerre à l’Est : une plaie béante
Le 17 mai 1997 ne fut qu’un début. La dislocation de l’AFDL a donné naissance à une série de groupes rebelles, chacun avec ses propres ambitions et ses soutiens régionaux. Le RCD a engendré le CNDP, qui lui-même a donné naissance au M23, lequel s’est transformé en Alliance des Forces Patriotiques et Révolutionnaires (AFPR).
Derrière ces sigles se cache une réalité tragique : une guerre qui perdure dans l’Est du pays, attisée par des acteurs externes et causant d’immenses souffrances aux populations congolaises.
Une crise imposée et manipulée
L’objectif des agresseurs est clair : faire passer cette crise pour un conflit interne congolais, masquant ainsi leur implication directe et celle de leurs parrains internationaux.
C’est dans cette optique que l’Alliance des Forces Patriotiques et Révolutionnaires (AFPR) de Corneille Nanga, tout comme l’AFDL avant elle, est présentée comme une force congolaise luttant pour la libération du pays. Une manipulation grossière qui peine à tromper une population congolaise de plus en plus avertie.
Des preuves accablantes
Malgré les tentatives de masquer la vérité, les preuves s’accumulent. Les rapports des experts des Nations Unies, mais aussi ceux des États-Unis, de la France et d’autres “grandes nations”, désignent clairement le Rwanda, l’Ouganda et leurs soutiens comme les véritables responsables de l’agression contre la RDC.
27 ans après, le combat pour la vérité et la justice continue
Vingt-sept ans après le début de cette agression, le peuple congolais n’a pas oublié. Il continue à se battre pour la vérité, la justice et la fin des souffrances. La communauté internationale a également un rôle crucial à jouer en cessant de soutenir les agresseurs et en œuvrant pour un règlement pacifique du conflit.
- Prosper Safari