Sarah Mutambarugo : Gardienne de la forêt de Kahuzi-Biega
Dans les profondeurs de la forêt équatoriale du Parc National de Kahuzi-Biega (PNKB), Sarah Mutambarugo, une jeune écogarde, veille avec détermination sur un trésor naturel d’une valeur inestimable. Après un an passé sur le terrain, elle partage son expérience et ses espoirs pour l’avenir de ce joyau de la biodiversité mondiale.
Le PNKB, l’un des derniers refuges des gorilles des montagnes, est confronté à de multiples menaces, dont la déforestation illégale et le braconnage. Les 306 écogardes engagés sur le terrain luttent au quotidien contre ces activités illégales, souvent au péril de leur vie.
À 25 ans, Sarah a choisi de consacrer sa vie à la protection de la nature. Choquée par la dégradation de son environnement, elle a rejoint les rangs des écogardes, déterminée à contribuer à la sauvegarde du PNKB. « C’est mon devoir de protéger notre forêt », affirme-t-elle avec conviction devant le micro de la DW.
Le récent arrêté du Gouverneur du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi, renforçant la protection des ressources naturelles du parc, est une source d’espoir pour Sarah et ses collègues. Cet acte fort témoigne de la volonté politique de lutter contre les menaces qui pèsent sur le PNKB.
Des défis persistants
Malgré ces avancées, les écogardes continuent de faire face à de nombreux défis. Les groupes armés et les braconniers représentent une menace constante pour leur sécurité et pour la faune du parc. Les moyens mis à leur disposition sont souvent insuffisants pour assurer une protection efficace de l’ensemble du territoire.
Un appel à la solidarité
Sarah lance un appel à la solidarité en faveur des écogardes et du PNKB. « Nous avons besoin du soutien de tous pour préserver cet héritage pour les générations futures », souligne-t-elle. Elle appelle les autorités à renforcer les moyens alloués à la conservation du parc, ainsi qu’à sensibiliser les populations locales à l’importance de protéger la nature.
Le parcours de Sarah Mutambarugo est un symbole de l’engagement des jeunes générations en faveur de la protection de l’environnement. “Son histoire nous rappelle que chacun d’entre nous peut contribuer à préserver notre planète”, insiste le journaliste Ernest Muhero.
- La rédaction