Urgence : La rentrée scolaire en RDC dans un contexte de crise
La rentrée scolaire, prévue dans deux semaines sur l’ensemble du territoire congolais, s’annonce particulièrement complexe dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, en proie à une crise sécuritaire sans précédent.
Les récentes agressions ont contraint de nombreuses écoles de Rutshuru et de Masisi à fermer leurs portes, tandis que d’autres ont dû être délocalisées dans les sites de déplacés aux alentours de Goma. Cette situation précaire met en péril l’accès à l’éducation pour des milliers d’enfants.
Afin de rassurer les parents et les élèves, il est urgent que le gouvernement, à travers le ministère de l’Éducation nationale, se prononce clairement sur les mesures à prendre pour garantir la reprise des cours dans les zones sous contrôle des forces négatives. Des directives spécifiques doivent être données aux enseignants afin de leur permettre d’exercer leurs fonctions dans des conditions sécurisées.
Par ailleurs, compte tenu de la gravité de la situation, nous demandons instamment au gouvernement de rendre l’éducation gratuite dans les zones sinistrées. Cette mesure permettrait d’alléger le fardeau des familles déjà durement éprouvées par la guerre et d’encourager les enfants à reprendre le chemin de l’école.
Nous tenons à remercier le gouvernement congolais pour avoir pris en charge les frais de participation aux examens d’État de l’année dernière, malgré les difficultés rencontrées. Cependant, nous souhaitons réitérer notre demande en faveur des élèves qui n’ont pas obtenu leur diplôme, en particulier ceux qui ont été traumatisés par les événements. Ces élèves ont besoin d’un soutien particulier pour surmonter les séquelles psychologiques de la guerre et reprendre confiance en eux.
Face à cette crise humanitaire, il est impératif que l’éducation soit considérée comme une priorité absolue. En investissant dans l’avenir de ces enfants, nous contribuons à la reconstruction d’un pays en paix.”
- Egide Kitumaini