Sud-Kivu : Des exploitants forestiers ne sont pas inquiétés par la justice
A l’absence d’un environnement sain, les droits humains n’ont pas d’avenir. Cette considération est du professeur Thomas Furaha. Cet enseignant à l’Université Officielle de Bukavu. Il l’a dispensé le mercredi 22 Mars 2023. C’était à l’occasion d’une conférence scientifique animée dans la salle des spectacles de l’Institut Français de Bukavu.
Thomas Furaha estime que la plupart d’exploitants des produits forestiers n’ont pas de permis d’exploitation mais ils ne sont jamais inquiétés par la Justice. Invité à la cérémonie commémorative de la journée mondiale des forets. Son exposé touche le thème lié à l’avenir des droits humains au regard de la déforestation récurrente, facteur du réchauffement climatique et la disparition des espèces protégées de l’Afrique. En cette occasion, l’assistance note plusieurs menaces.
Elles sont majeures et pèsent sur les forêts. C’est entre autres la présence des groupes armés dans les forêts, l’insuffisance de la vulgarisation de la loi sur la chasse, la faible implication de la société civile, la déforestation par les feux de forêts et la carbonisation, l’insuffisance et non motivation de garde-chasse/ garde forestier, l’exploitation forestière et minière, l’exploitation à grande échelle basée sur la démographie galopante etc.
Il est à noter également le conflit de compétence entre le droit coutumier et le droit positif. Ce qui mène à l’exploitation et exportation illégale des produits forestiers. Ce que décrie le professeur Furaha. Il évoque la problématique de la mauvaise gouvernance. Selon lui, elle est caractérisée par le manque d’une politique forestière provinciale, la superposition entre les titres forestiers, fonciers et miniers, l’insuffisance de la communication entre le niveau national, provincial, local ainsi que la faible implication des parties prenantes.
Cet enseignant d’université pense qu’il est possible de relever tous ces défis. C’est notamment le respect de la règlementation en matière de l’exploitation forestière et un contrôle forestier suffisant. Prosper Safari
