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Katana : Justice rendue dans l’affaire des troubles de Kahungu et du centre commercial

Le tribunal militaire de garnison de Bukavu a tenu ce samedi 25 mai 2024 une audience foraine dans le groupement d’Irhambi Katana pour statuer sur le sort de six militaires présumés auteurs des troubles survenus les 22 et 23 mai derniers, qui ont causé la mort de deux personnes et blessé grièvement neuf autres.

Devant une foule nombreuse venue assister au procès, le tribunal a auditionné les six prévenus : NGALAMULUME MUHUMBA, NDAYE TIEZE Théophile, BOTULU EKUCU, LT KAYEMBE, TINDIKA MAKAYA mémoire et BAKAYA MULUME Jean.

Après une audience publique minutieuse, le tribunal a examiné l’ensemble des preuves et entendu les témoignages des différentes parties. Au terme de ces délibérations, le tribunal a reconnu coupables quatre des prévenus : NGALAMULUME MUHUMBA, NDAYE TIEZE Théophile, BOTULU EKUCU et BAKAYA MULUME Jean. Les deux autres, LT KAYEMBE et TINDIKA MAKAYA mémoire, ont été innocentés faute de preuves suffisantes.

Les quatre militaires reconnus coupables ont été condamnés à la peine capitale. L’un d’entre eux a été condamné pour tentative de meurtre du chef de village de Kahungu dans la nuit du 20 mai, un autre pour avoir tiré à bout portant sur CIZUNGU NYAMURHONDOLA dans la nuit du 22 mai, et les deux derniers pour avoir tiré sur des manifestants le 23 mai, causant la mort du jeune garçon KAKALA MUNGANGA ALAIN et blessant grièvement neuf autres personnes.

La population d’Irhambi Katana a salué le déroulement de ce procès, qui a eu un caractère pédagogique. Ils ont également demandé aux autorités militaires de régler les factures de l’hôpital afin que les familles des victimes puissent récupérer les corps de leurs proches, toujours à la morgue.

Le président de la société civile d’Irhambi Katana, Èmery Murhula, a déclaré qu’aucun corps n’a encore été enterré à ce jour.

Cet événement tragique rappelle la nécessité de renforcer la sécurité dans la région et de promouvoir le dialogue entre les forces de l’ordre et la population civile.

  • Willy Ntaboba

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