Société

Les mouvements sociaux : Acteurs clés de la transition vers l’agroécologie en Afrique

Lors d’une conférence sur l’agroécologie organisée à Bukavu, Monsieur Million Belay (PhD), Coordinateur général de l’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA), a mis en lumière le rôle crucial des mouvements sociaux dans la transition vers des systèmes agricoles plus durables et résilients.

L’agroécologie comme réponse aux défis du changement climatique

Les organisations de la société civile environnementale œuvrant dans l’agroécologie, la restauration des écosystèmes et la conservation de la biodiversité en République Démocratique du Congo (RDC) étaient réunies pour explorer le potentiel de l’agroécologie comme moyen d’adaptation et de lutte contre le changement climatique dans le bassin du Congo.

M. Belay a souligné que les systèmes alimentaires actuels, basés sur les monocultures et l’agriculture industrielle, sont de grands contributeurs à la déforestation, à la pollution et aux émissions de gaz à effet de serre. Il a plaidé pour une transition vers l’agroécologie, une approche holistique qui promeut des pratiques agricoles durables, respectueuses de l’environnement et socialement justes.

Les mouvements sociaux comme moteurs du changement

Selon M. Belay, les mouvements sociaux jouent un rôle essentiel dans la promotion de l’agroécologie en Afrique. Ces mouvements, composés d’agriculteurs, de femmes, de jeunes, de communautés locales et d’organisations de la société civile, sont des acteurs clés du changement. Ils sensibilisent aux enjeux de l’agroécologie, défendent les droits des agriculteurs et des communautés rurales, et mènent des actions concrètes pour la mise en œuvre de pratiques agro écologiques sur le terrain.

L’AFSA et ses stratégies pour l’agroécologie

M. Belay a présenté les stratégies clés utilisées par l’AFSA pour développer l’agroécologie en Afrique. Ces stratégies incluent :

  • La création de communautés de pratique pour favoriser l’échange d’expériences et l’apprentissage mutuel entre les agriculteurs et les organisations.
  • La promotion des marchés locaux et de l’entrepreneuriat agroécologique pour créer des opportunités économiques pour les agriculteurs et les communautés rurales.
  • L’intégration de l’agroécologie dans les politiques climatiques et alimentaires pour garantir un soutien institutionnel et financier adéquat.
  • La production et la diffusion de connaissances pour sensibiliser et informer les acteurs sur les avantages et les pratiques de l’agroécologie.
  • Le renforcement de l’autonomie des jeunes et des femmes pour garantir une participation inclusive et équitable à la transition agroécologique.
  • La mobilisation et l’engagement citoyens à travers des campagnes de sensibilisation et de plaidoyer pour promouvoir l’agroécologie comme solution aux défis du changement climatique et de la sécurité alimentaire.

« La conférence a souligné le rôle crucial des mouvements sociaux dans la promotion de l’agroécologie en Afrique », a conclu Josué Aruna, Président de la société civile environnementale et Agro-Rurale du Congo et point focal de la convention Ramsar et eaux douces.

Selon le directeur exécutif de l’ONG CBCS-Network, ces mouvements sont des acteurs clés du changement qui peuvent contribuer à la construction de systèmes alimentaires plus durables, résilients et justes pour les générations présentes et futures.

  • Egide Kitumaini

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