Bukavu : L’intégration des communautés riveraines à la gestion du PNKB doit être pérenne
Impliquer et intégrer les communautés riveraines du parc national de Kahuzi-Biega dans la gestion de ce patrimoine serait une solution pour réduire les conflits homme faune dans cet espace. Ces propos sont de Basubi Muke Mathieu. Il l’a dit au cours d’une conférence tenue à l’Université Évangélique en Afrique, UEA. C’était en marge de la célébration de la journée internationale des rhinocéros. Elle est célébrée chaque 22 septembre.
Muke indique que parmi les causes de conflits autour du PNKB figurent la croissance démographique des populations riveraines et la pauvreté qui ne cesse de s’accentuer au sein de la population vivant autour de ce patrimoine mondial.
Celui-ci appelle la population à la prise de conscience pour protéger, chacun à son niveau, la biodiversité de cette aire protégée car selon lui, chacun y trouve son compte. Basubi Mathieu croit que, entre les limites du parc et les milieux agricoles une zone tampon devra être déterminée pour prévenir les dépassements que ce soit des animaux ou des personnes.
De son côté, Léandre Murhula, qui a exposé sur le braconnage des grands singes en zone protégées à l’Est de la RDC et la variole de singe, pense que le manque d’informations est parmi les facteurs favorisant la propagation des maladies zoonotiques. Il ajoute que ces maladies sont inévitables pour l’humain lors que ce dernier vit en symbiose avec l’animal.
Pour lui la meilleure façon de se protéger contre les zoonoses serait l’augmentation des tests pour les animaux avec lesquels les hommes ont régulièrement des contacts. Murhula appelle la population à éviter la consommation des animaux sauvages afin d’éviter toute contamination aux maladies zoonotiques.
A noter que cette conférence était organisée par les cercles des étudiants en agronomie et en économie de l’UEA en collaboration avec l’Organisation Conservation Beyond Borders.
- Willy Ntaboba
