RDC : « 2023, Elections de tous les dangers pour les jeunes ? »
RDC : « 2023, Elections de tous les dangers pour les jeunes ? »
L’évolution du processus électoral, les innovations de la nouvelle loi électorale ainsi que les techniques de collecte, de traitement et de diffusion des nouvelles, voilà quelques thématiques qui animent les échanges autour d’un débat à travers des questions-réponses.
Ces enjeux sont au centre des discussions d’un atelier organisé par l’association Karibu Jeunesse Nouvelle, KJN. C’est dans un atelier de trois jours. 8 journalistes reporter ruraux et 7 autres professionnels de médias urbains prennent part à ce rendez-vous du donner et du recevoir.
Il se tient à la salle Venus situé dans la commune de Bagira. Jolly Kamuntu, Présidente du Conseil d’administration de cette organisation de promotion de la jeunesse implique également les territoires dans les activités organisées en faveurs des jeunes journalistes.
Elle motive leur présence par le fait que les élections constituent un élément prépondérant de toute démocratie. Ainsi, les parties prenantes devaient s’assurer de la participation adéquate des jeunes comme un objectif clé à atteindre pour espérer à un changement et un développement durable.
De l’avis des participants, « les politiques et des mesures ciblant les jeunes, les femmes, les personnes vivant avec handicap devaient être prises en compte pour briser les obstacles à leur participation aux processus électoraux ».
Selon Néné Bintu, vice-présidente au bureau de coordination de la société civile du Sud Kivu, il n’y a jamais eu d’élections locales ni municipales auxquelles les jeunes pouvaient aussi tenter leur chance, briguer des mandats et contribuer à l’instauration de la bonne gouvernance.
De fil en aiguille, l’étude comparative menée par Kjn avec l’appui de NED sur la participation des jeunes à ces premières élections et à celles de 2011 révèle que seuls 8 pourcent des jeunes étaient candidats aux législatives provinciales en 2006 contre 21 pourcent en 2011. Comme électeurs, l’étude Kjn a identifié 41 pourcent des jeunes électeurs en 2006 contre 33 pourcent en 2011.
Gaudens Maheshe indique quant à lui qu’en 2018 par contre, on a vu les jeunes participer à des campagnes pour faire élire les jeunes. Selon le Sep de la Ceni Sud Kivu, certains ont été visibles dans les bureaux de vote comme témoins et ou observateurs, d’autres comme candidats.
« Mais à quel pourcentage ? Ont-ils été bien préparés ? Sont-ils bien informés ? Comment et par qui ? Ont-ils eu un score favorable par rapport aux échéances passées ? ». C’est la question que se pose Hélène Bujiriri, jeune journaliste à la radio Maendeleo de Bukavu, ajoutant qu’il est primordial de pouvoir penser au civisme et la citoyenneté responsable dans ce qu’on réalise en tant que professionnels de médias. Cette situation pourrait selon elle, booster la participation effective des jeunes aux échéances électorales au Sud Kivu. Cependant, autant des questions restent posées. Parmi les réponses, Kjn propose un projet dénommé « Campagne d’éducation civique et de mentorat pour la participation effective des jeunes du Sud Kivu au processus électoral en RDC ».
