Le mois de mai 2024 a été marqué par une recrudescence de la violence et de l’insécurité dans la province du Sud-Kivu, selon un rapport alarmant de l’organisation SAJESEK-Forces Vives.
D’après ce rapport, 43 personnes ont été tuées au cours du mois dernier, soit une augmentation de 87% par rapport au mois d’avril qui avait enregistré 23 cas. Le territoire de Kalehe est particulièrement touché avec 14 cas de tueries.
L’insécurité se manifeste également par des attaques contre les habitations. SAJESEK-Forces Vives dénombre 18 maisons attaquées sur toute l’étendue de la province.
Les bandits armés n’épargnent pas non plus les véhicules, puisque 4 cas de braquages ont été recensés durant le mois de mai, dont 2 dans le territoire de Mwenga.
Si le nombre d’enlèvements a légèrement diminué par rapport au mois d’avril, avec 7 cas enregistrés, la ville de Bukavu reste la plus touchée par ce phénomène.
Autre sujet de préoccupation : la persistance de la justice populaire. SAJESEK-Forces Vives déplore 6 cas de personnes victimes de cette pratique, dont 3 à Bukavu.
Face à cette situation alarmante, l’organisation de défense des droits humains appelle les autorités à se mobiliser et à prendre des mesures conséquentes pour rétablir la paix et la sécurité dans la province. Elle insiste notamment sur la nécessité d’allouer des moyens conséquents aux services de sécurité.
En conclusion, le mois de mai 2024 a été une période sombre pour le Sud-Kivu, marquée par une recrudescence de la violence et de l’insécurité. L’appel de SAJESEK-Forces Vives à une action urgente et déterminée des autorités est plus que jamais d’actualité pour garantir la protection des populations et leur permettre de vivre en paix.
- Melchior Nyamugabo
