Partenaires

Bukavu : Katharina Stoker échange avec les partenaires du programme média de la DDC

Madame Katharina Stoker a rencontré les partenaires du programme média de la Coopération Suisse. La cheffe de section Afrique orientale et australe à la DDC au niveau de Berne en Suisse a centré ses échanges sur le programme, les leçons/valeur ajoutée et défis. La salle de rédaction de la radio Maendeleo de Bukavu a servi de cadre cet échange ce jeudi 12 octobre 2023.

7 partenaires du programme média de la Direction à la Coopération au Développement, DDC sont revenus sur la viabilité du programme, leurs réalisations, les leçons tirées pendant la mise en œuvre des activités, la valeur ajoutée et les défis rencontrés au quotidien.

Thaïs Bagula, Directeur de la Radio Maendeleo peint un tableau contextuel dans lequel œuvrent les médias dans la province du Sud-Kivu et plus généralement dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.

Il évoque premièrement la question liée à l’activisme des groupes armés locaux et étrangers qui s’intensifie et créé l’insécurité à l’Est du pays. La présence des rebelles du M23 s’est réactivé. Selon ce professionnel de média, cette situation provoque une forte tension entre la RDC et le Rwanda malgré les négociations qui s’organisent avec la facilitation du Président Angolais. “Malgré l’adhésion à l’EAC et les initiatives régionales, la situation se détériore dans certains territoires”, déplore-t-il en ajoutant que sur le plan politique, au niveau provincial, l’opinion note la persistance de conflit entre le gouvernement provincial et l’assemblée.

Le Président du Rateco porte à la connaissance de l’hôte du jour qu’il existe environ 120 stations de radio dans la province du Sud-Kivu dont les plus solides sont localisées dans les grandes villes.

Néanmoins, tous les 8 territoires de la province ont au moins une radio de proximité et/ou des correspondants d’autres radios locales appelées « Radio-clubs ». Selon Olivier Kiriza, le paysage de la presse écrite actuellement dans la province présente essentiellement deux journaux à parution plus ou moins régulière. Les médias en ligne sont très peu développés, a-t-il fait savoir.

Complété par son collègue, Darius Kitoka revient sur quelques grandes réalisations. C’est notamment la professionnalisation des médias et des journalistes, l’intégration du genre dans les médias, la mise en place des cadres des dialogues et d’échanges, les tribunes d’expression populaires, les émissions et débats publics, l’accès des communautés urbaines et rurales à l’information renforçant la liberté d’expression, la production et la diffusion des contenus de qualité, promotions des droits des communautés des peuples autochtones à travers un mécanisme de gestion des plaintes, la sensibilisation de la population sur l’évolution du processus de paix et de la cohabitation pacifique (lutte contre les discours de haine, la désinformation et les rumeurs,…)

Le président de l’Union Nationale de la Presse du Congo, section du Sud-Kivu loue la DDC des efforts fournis par rapport au renforcement des capacités et l’accompagnement des Radio Clubs, les Noyaux Clubs d’Ecoute et correspondants ruraux. La joie du chef de projet de monitoring des médias au Sud-Kivu est également de voir le dialogue entre gouvernants et les gouvernés s’améliorer.

Julienne Baseke, Olivier Kiriza, Innocent Kirayi et François Kasilembo ont tour à tour indiqué que les médias communautaires fonctionnent avec peu de moyens. Ils justifient cette opinion par l’absence des subventions de l’Etat auprès des médias. Ils évoquent également les restrictions légales pour les médias communautaires et la rareté des annonceurs (des médias sans publicités).

Les bénéficiaires des subventions de la Coopération Suisse évoquent les aspects sécuritaires dans certaines zones d’interventions où l’accès à l’information demeure un problème de taille, notamment les sources officielles.

D’autres difficultés évoquées dans le secteur médiatique font état du manque de connaissances techniques en management des médias, les taxes et redevances trop élevées, l’absence de la régulation des médias en ligne ainsi qu’un pluralisme désordonné dans le secteur.

Denise Luthi Crisan Directrice et Marie-Louise Issanda la chargée du programme média à la Coopération Suisse accompagnaient la cheffe de section Afrique orientale et australe à la DDC.

  • Egide Kitumaini

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page