Société

Kabare : La vindicte populaire poursuit son bonhomme de chemin à Katana

Les cas de justice populaire se multiplient dans le groupement d’Irhambi Katana, territoire de Kabare. Trois cas ont été enregistrés en l’espace de deux semaines dans différents villages du groupement, a confirmé le président de la société civile sous noyau d’Irhambi Katana, Emery Murhula, ce mardi 26 mars 2024, au cours d’un entretien avec un reporter de Gorilla FM.

Le dernier cas en date est survenu ce mardi 26 mars 2024 dans le sous-village d’Ihimbi, village de Kadjucu. Une vieille femme a été tuée par la population en colère qui l’accusait d’être une sorcière.

Le 13 mars 2024, dans le sous-village de Ngoma, village de Kabamba, deux maisons ont été brûlées et détruites par la population en colère après la noyade d’un jeune garçon d’environ 22 ans dans le lac Kivu. Ce drame a créé la panique au sein de la communauté. La population s’est ensuite attaquée au voisin de la victime, répondant au nom de Muhindo, qu’elle accusait d’être l’auteur du drame. Monsieur Mudindo a perdu des biens de valeur et a échappé de justesse grâce à l’intervention des autorités locales.

Le mardi 19 mars 2024, deux maisons ont été brûlées et des champs de cannes à sucre dévastés par les jeunes en colère dans le sous-village de Kalangane, village de Kabushwa, après la mort d’un jeune motard. Ces jeunes accusaient la grand-mère du défunt d’avoir provoqué la mort de son petit-fils. La vieille femme a échappé de justesse grâce à l’intervention du chef de village de Kabushwa et d’autres leaders locaux.

Face à cette situation, la société civile d’Irhambi Katana condamne fermement ces actes qui sont passibles de sanctions par la justice congolaise. Elle demande à la population de cesser ces pratiques qui ternissent l’image du groupement et divisent les familles.

Le président de la société civile d’Irhambi Katana demande ensuite aux acteurs sociaux, aux notables et aux confessions religieuses d’intensifier les sensibilisations dans les églises, les réunions et les forums du quartier pour éradiquer ce fléau qui gangrène actuellement leur communauté.

Murhula fustige également l’insuffisance des éléments de l’ordre dans leur groupement, ce qui fait que la population se fait justice elle-même à chaque fois qu’il y a trouble. Il sollicite auprès des autorités provinciales le renforcement des dispositifs sécuritaires en ajoutant des éléments de la police dans les sous-commissariats des centres de Katana et Kabamba afin de réduire les cas de justice populaire.

  • Perrive Ampire

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