Société

Katana : Trois morts et neuf blessés graves dans des émeutes suite à un meurtre par balle

Le bilan des émeutes qui ont éclaté jeudi à Katana, dans le territoire de Kabare au Sud-Kivu, s’est alourdi à trois morts et neuf blessés graves.

Deux personnes ont perdu la vie lors d’une manifestation de colère spontanément organisée par la population suite à la mort par balle la veille d’un homme.

Selon des sources concordantes, un élément militaire de l’unité spéciale FARDC basée à Kahungu est accusé d’avoir tué l’homme après une dispute liée à une relation amoureuse entre le présumé meurtrier et sa fille. La discussion a dégénéré, conduisant au drame.

En réaction, la population du groupement d’Irhambi Katana a manifesté ce jeudi 23 mai 2024 pour exiger le départ de cette unité FARDC. Les manifestants ont descendu dans la rue avec le corps de la victime et l’ont déposé au poste de la police nationale congolaise sous-ciat de Katana centre.

C’est dans cette ambiance de chaos que deux autres personnes ont été touchées par balles. La première est décédée sur place tandis que la seconde n’a pas survécu à ses blessures à l’hôpital général de référence Fomulac Katana.

Mugisho Cirimwami Justin, un témoin oculaire, a confié à la presse que les manifestants réclament également que ces militaires soient envoyés sur la ligne de front pour défendre le pays contre les M23 et leurs alliés rwandais, au lieu de rester dans des zones paisibles.

De son côté, Archange Zawadi, défenseure des droits humains, a souligné que les manifestants exigent aussi un procès en flagrance pour les militaires incriminés.

Selon les dernières informations, cinq éléments FARDC ont été arrêtés à l’arrivée du Général sur les lieux du drame. Ces derniers devraient être jugés dans les prochains jours.

Le Général a également pris des mesures telles que le remplacement de l’unité incriminée et l’interdiction aux militaires de se promener avec des armes. Il a également annoncé que les funérailles des victimes seront prises en charge par l’État congolais.

Cet incident tragique met en lumière la tension qui existe entre la population et les forces de l’ordre dans certains coins du pays. Il est crucial que les autorités compétentes prennent des mesures pour apaiser la situation et garantir la sécurité des civils.

  • Don de Dieu Mutabazi 

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