Le président Félix Tshisekedi a nommé un nouveau gouvernement de 54 membres, dont Didier Budimbu, ancien ministre des hydrocarbures, à la tête du ministère des sports. Cette nomination suscite des attentes fortes et des interrogations sur l’avenir du sport congolais.
Après deux ministres techniciens, Amos Mbayo (actuel président du Comité Olympique Congolais) et François Kabulo muana Kabulo (journaliste sportif), le choix de Didier Budimbu, un homme politique, marque un retour aux profils traditionnels. Si certains saluent l’expérience et le leadership de ce nouveau ministre, d’autres s’interrogent sur sa capacité à apporter un changement réel au sport congolais.
Malgré quelques coups d’éclat, comme l’organisation des 9èmes Jeux de la Francophonie, le sport congolais peine à avancer. Les infrastructures restent insuffisantes et les résultats sportifs décevants. Une analyse profonde des causes de cette stagnation est nécessaire pour identifier les leviers d’une relance durable.
La question centrale est de savoir si le sport est considéré comme un secteur stratégique pour le pays. Si oui, les moyens et les politiques suivront pour permettre au sport congolais de rayonner à l’international. Dans le cas contraire, il est peu probable que le nouveau ministre puisse accomplir des miracles.
Deux chantiers prioritaires : la loi sportive et la politique nationale
Deux chantiers majeurs attendent Didier Budimbu : la révision de la loi sportive pour l’adapter aux réalités internationales et l’élaboration d’une politique sportive nationale avec des objectifs clairs et quantifiables.
Des moyens financiers indispensables
La réussite de ces chantiers dépendra de l’allocation de moyens financiers suffisants. Sans ressources adéquates, le risque de recommencement est grand et le sport congolais continuera à stagner pendant que d’autres nations progressent.
Le défi de la compétitivité
Le nouveau ministre des sports devra également s’attaquer à la question de la compétitivité des équipes et athlètes congolais à tous les niveaux. Cela implique la mise en place de structures adéquates, la formation de personnel qualifié et la promotion des valeurs sportives.
Un nouveau souffle pour le sport congolais ?
L’arrivée de Didier Budimbu à la tête du ministère des sports suscite l’espoir d’un nouveau souffle pour le sport congolais. Mais pour que cet espoir se concrétise, il faudra une volonté politique forte, une analyse approfondie des problèmes et une stratégie cohérente avec des moyens adéquats.
- La rédaction
