Kinshasa : Le chef spirituel de l’Eglise Primitive arrêté pour viol et mariage forcé
Le chef spirituel de l’Eglise Primitive, Pierre Kas Kasambakana, a été transféré à la Prison centrale de Makala ce mardi 23 janvier 2024, suite à des accusations de viol et mariage forcé.
Sa détention fait suite à son arrestation et son interrogatoire au parquet Général près la cour d’appel de Gombe, confirmés par Joelle Kona Mbamba, vice-Présidente de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), au Desk Femme de ACTUALITE.CD.
L’affaire a émergé le 8 janvier 2024, date à laquelle une vidéo montrant le pasteur Kasambakana célébrant un mariage avec une prétendue mineure à Moanda, dans la province du Kongo Central, est devenue virale sur les réseaux sociaux. L’image a suscité une indignation généralisée, mobilisant plusieurs mouvements de femmes qui ont appelé à des poursuites judiciaires contre le Pasteur Pierre Kas.
Le père biologique de la jeune fille a également rejoint Makala en lien avec cette affaire. Le pasteur, déjà impliqué dans onze mariages précédents, est connu pour ses prêches en faveur de la polygamie.
L’Église primitive est une église protestante congolaise fondée en 1978 par Pierre Kas Kasambakana. Elle est connue pour ses pratiques controversées, notamment la polygamie et le mariage forcé.
L’affaire du mariage forcé du pasteur Kasambakana a suscité un vif débat sur la question de la protection des droits des femmes et des filles en République démocratique du Congo.
Prochaines étapes
Le pasteur Kasambakana et le père de la jeune fille devraient être présentés devant le tribunal dans les prochains jours. Ils risquent de lourdes peines de prison si reconnus coupables.
Réactions
L’arrestation du pasteur Kasambakana a été saluée par plusieurs organisations de défense des droits de l’homme.
“C’est une victoire pour la justice et pour les droits des femmes”, a déclaré Joelle Kona Mbamba, vice-présidente de la CNDH. “Nous espérons que cette affaire servira de signal d’avertissement à tous ceux qui pensent pouvoir impunément abuser des femmes et des filles.”
- Prosper Safari
