4 détenus morts en 24h à la prison centrale de Bukavu : PPI dénonce des conditions carcérales inhumaines
L’organisation Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI) tire la sonnette d’alarme suite au décès de quatre détenus en l’espace de 24 heures à la prison centrale de Bukavu. Dans une déclaration rendue publique le dimanche 30 juin 2024, PPI dénonce des conditions carcérales inhumaines et exige l’ouverture d’enquêtes pour identifier les responsables de ces décès.
Selon les informations recueillies par PPI, deux détenus sont décédés le samedi 29 juin et deux autres le dimanche 30 juin au matin. Les causes exactes de ces décès ne sont pas encore établies, mais des sources concordantes évoquent une possible intoxication alimentaire.
PPI appelle à des enquêtes et à l’amélioration des conditions de détention. Face à cette situation tragique, PPI exige des autorités compétentes l’ouverture d’enquêtes immédiates et impartiales afin de déterminer les circonstances exactes de ces décès et identifier les éventuels responsables. L’organisation demande également des mesures urgentes pour améliorer les conditions de détention à la prison centrale de Bukavu, qui sont régulièrement décrites comme inhumaines et indignes.
PPI dénonce également la torture et les autres traitements cruels, inhumains ou dégradants dont sont victimes de nombreux détenus dans cette prison. Selon l’organisation, un climat de violence règne au sein de l’établissement, où les prisonniers les plus faibles financièrement et les nouveaux venus sont régulièrement victimes des exactions des plus forts.
L’organisation qualifie la prison centrale de Bukavu de “gueule du lion” où les droits fondamentaux des détenus sont bafoués de manière flagrante. PPI exige des réformes profondes du système carcéral congolais afin de garantir le respect des droits humains et la dignité de toutes les personnes détenues.
- Perrive Ampire
