La rentrée scolaire 2024-2025 a été fortement perturbée dans le groupement de Bugorhe, en territoire de Kabare. Alors que les élèves des écoles privées ont bel et bien repris les cours ce lundi, ceux des écoles publiques et conventionnées sont restés à la maison faute d’enseignants.
Ce mouvement de grève, décidé à l’unanimité lors d’une réunion tenue à Bukavu le 30 août dernier, fait suite à un appel lancé par les représentants des enseignants du Sud-Kivu. Les enseignants réclament notamment la suppression de la zone salariale, une augmentation de leurs salaires et le respect de l’accord de Bibwa, qui prévoit notamment une prime de 500 USD.
« Nous ne pouvons pas continuer à travailler dans des conditions aussi difficiles », a déclaré un enseignant sous couvert d’anonymat. « Le gouvernement doit tenir ses promesses si nous voulons assurer la qualité de l’éducation ».
Cette situation plonge les parents d’élèves dans une grande inquiétude. « Mes enfants étaient impatients de retourner à l’école, mais à cause de cette grève, ils risquent de perdre beaucoup de cours », déplore un parent. Certains, n’ayant d’autre choix, envisagent d’inscrire leurs enfants dans des écoles privées.
Les autorités scolaires et les acteurs de la société civile condamnent vivement ce mouvement de grève. Ils rappellent que la gratuité de l’enseignement primaire est une priorité du gouvernement et que le droit à l’éducation est un droit fondamental pour tous les enfants.
« Il est inacceptable que les enseignants prennent en otage l’avenir de nos enfants », a déclaré [Nom de l’acteur de la société civile]. « Nous appelons les enseignants à reprendre le chemin des classes et à trouver des solutions négociées avec le gouvernement ».
- Don de Dieu Mutabazi
