Bugorhe : La société civile dénonce l’insécurité grandissante et appelle à la permutation des FARDC
La société civile du groupement de Bugorhe tire la sonnette d’alarme face à l’insécurité grandissante qui sévit dans les groupements de Miti, Irhambi-Katana et Bugorhe, en territoire de Kabare. C’est un climat de peur et d’insécurité.
Justin Mulindangabo, président de la société civile, a dénoncé cette situation lors d’un entretien avec un reporter de Gorilla FM ce mercredi 5 juin 2024. Il a décrit un quotidien marqué par des crépitements de balles jour et nuit, des tracasseries et des assassinats dont sont victimes les habitants.
Quatre personnes ont été tuées en l’espace de trois mois, et des cas de viols sur des femmes ont également été recensés. Mulindangabo déplore le comportement “barbare” de certains militaires basés dans ces groupements, qui perturbent gravement la vie paisible des citoyens.
Malgré les discussions menées avec les autorités militaires, aucune amélioration n’a été constatée. La population continue de subir des agressions physiques, des vols de bétail, de biens et de produits agricoles. Cette situation a des conséquences désastreuses sur l’économie locale, comme le regrette Mulingangabo.
Face à cette situation intolérable, la société civile de Bugorhe, par la voix de son président, demande aux autorités militaires de procéder à la permutation des éléments FARDC basés dans les différents villages des groupements de Miti, Bugorhe et Irhambi Katana. Cette mesure vise à ramener la paix et la sécurité dans la région et à permettre aux habitants de vaquer librement à leurs occupations sans crainte.
La société civile appelle également les autorités provinciales et nationales à s’impliquer davantage dans la résolution de cette crise sécuritaire. La protection des citoyens et le maintien de l’ordre public sont des missions régaliennes de l’État, et il est impératif que des actions concrètes soient entreprises pour mettre fin à ce climat de peur et d’insécurité qui ronge la région.
La population de Bugorhe espère que son cri d’alarme sera entendu et que des mesures urgentes seront prises pour rétablir la paix et la sécurité dans leur communauté.
- Sifa Mastake
