En lieu et place des festivités habituelles, les femmes de Bukavu vont marcher pacifiquement ce 8 mars 2024, vêtues de noir, pour symboliser le deuil de leurs droits bafoués et exiger le respect et l’application des lois qui les protègent.
Un silence assourdissant
A l’instar d’autres villes du pays, la capitale du Sud-Kivu va connaitre une journée du 8 mars particulière. Pas de fanfare, ni de chants joyeux, mais un silence assourdissant ponctué par les slogans des femmes en marche.
Un message fort
Vêtues de noir, foulards et pagnes assortis, les femmes vont marcher dans les rues de Bukavu pour exprimer leur ras-le-bol face aux violences persistantes, aux injustices et aux inégalités dont elles sont victimes.
Des revendications claires
Durant la marche, les femmes vont scander des slogans réclamant :
- L’application effective des lois protégeant les femmes, notamment la loi sur la parité et la lutte contre les violences sexuelles.
- La fin des violences physiques et psychologiques dont elles sont victimes au quotidien.
- L’accès à l’éducation, à la santé et aux postes de décision.
Un symbole poignant
Le choix de la couleur noire pour cette journée symbolise le deuil des nombreuses femmes victimes de violences et d’injustices surtout dans l’Est du pays, mais aussi la détermination des femmes à continuer le combat pour l’égalité et le respect de leurs droits.
Un appel à l’action
Cette journée de mobilisation vise à interpeller les autorités et la société sur la situation des femmes en RDC et à exiger des changements concrets.
La journée du 8 mars à Bukavu sera une journée de contraste, entre le noir du deuil et le blanc de l’espoir. Un message fort sera donné à partir de 10 heures par les femmes, qui exigent une meilleure prise en compte de leurs droits et une société plus juste et égalitaire.
- Egide Kitumaini
