Santé

Bukavu : La Journée mondiale de la santé bucco-dentaire 2024 est célébrée avec des élèves

La santé bucco-dentaire : un aspect négligé du bien-être. C’est ce dont le chirurgien-dentiste explique aux élèves, curieuses de savoir comment ça se passe. Le médecin Chaka Mapoli indique ce 20 mars que la santé bucco-dentaire reste un aspect souvent négligé des soins de santé et du bien-être centrés sur la personne.

Selon le docteur, dans la Région africaine de l’OMS, les affections bucco-dentaires telles que les caries dentaires, les maladies des gencives et les pertes de dents constituent un problème majeur de santé publique.

« Elles touchent environ 44 % de la population, soit plus que dans n’importe quelle autre région du monde », indique Mapoli ajoutant que pire encore, au cours des 30 dernières années, la Région africaine a enregistré la plus forte augmentation du nombre de cas d’affections bucco-dentaires majeures.

Heureusement, la plupart de ces affections peuvent être évitées. En effet, il suffit de contrôler les facteurs de risque communs tels que la consommation de tabac et d’alcool, une alimentation saine pauvre en sucres libres et un brossage des dents deux fois par jour avec un dentifrice fluoré.

Malgré l’importance de la santé bucco-dentaire, elle est encore largement sous-investie dans la Région africaine de l’OMS.

  • Moitié des pays de la Région n’ont pas de politique de santé bucco-dentaire.
  • En 2019, plus de 70 % des pays ont consacré moins d’un dollar par personne et par an aux traitements bucco-dentaires.
  • La Région souffre d’une pénurie chronique de personnel de santé bucco-dentaire. On compte seulement 0,33 dentiste pour 10 000 habitants, soit un dixième de la moyenne mondiale.

L’OMS s’engage à améliorer la santé bucco-dentaire dans la Région africaine.

  • Nous investissons dans le renforcement des capacités des pays en matière de promotion de la santé bucco-dentaire et de lutte contre les affections bucco-dentaires.
  • Nous intégrons ces activités dans les efforts de prévention et de maîtrise des maladies non transmissibles au niveau des systèmes nationaux de prestation de services de santé.
  • Nous félicitons les pays qui ont pris des mesures importantes en matière de santé bucco-dentaire, notamment le Burkina Faso, le Lesotho, le Mali, le Nigéria et la Sierra Leone pour l’élaboration et la mise en œuvre de leurs politiques nationales de santé bucco-dentaire en 2023.

En 2023, nous avons également célébré des progrès importants :

  • Le noma a été reconnu comme une maladie tropicale négligée.
  • Plus de 4 400 professionnels de la santé et acteurs communautaires ont suivi le cours en ligne de l’OMS sur le noma.
  • Plus de 5 800 agents de santé et agents non médicaux ont suivi le cours en ligne sur la santé bucco-dentaire destiné aux agents de santé communautaires.

Ces progrès sont encourageants, mais il reste encore beaucoup à faire.

A l’occasion de la Journée mondiale de la santé bucco-dentaire 2024, nous lançons un appel à tous les acteurs :

  • Ministères de la santé
  • Partenaires multilatéraux et bilatéraux
  • Secteur non sanitaire
  • Secteur privé

Pour qu’ensemble, nous mettions en place une riposte multisectorielle à l’épidémie silencieuse de maladies bucco-dentaires qui sévit dans la Région.

En investissant dans la santé bucco-dentaire, nous investissons dans la santé et le bien-être de millions de personnes.

Ensemble, nous pouvons faire de la santé bucco-dentaire une réalité pour tous dans la Région africaine de l’OMS.

  • Egide Kitumaini

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