Culture

Bukavu : L’album slam Ubuntu d’Achille Argus sera partagé avec ses abonnés sur YouTube

C’est ce jeudi 14 mars 2024, à 19 h 00 que l’album Ubuntu du célèbre slameur Achille Argus sera partagé avec ses abonnés sur YouTube. Issu des langues bantoues d’Afrique centrale, orientale et australe (zoulou, xhosa, ndébélé, swati, swahili, kinyarwanda, kirundi, lingala, etc.), le mot “Ubuntu” se compose du préfixe “ubu” servant à former un substantif abstrait et du radical “-ntu” désignant un être humain. Il se rapporte aux concepts d’humanité et de fraternité.

Lié aux proverbes “Umuntu ngumuntu ngabantu”, “Umuntu ni Abantu” ou encore “Umuntu ajirwa n’o wabo” signifiant approximativement “Je suis ce que je suis parce que vous êtes ce que vous êtes”, il se définit comme la qualité inhérente au fait d’être une personne parmi d’autres personnes.

Après les prix Nobel de la paix Nelson Mandela et Mgr Desmond Tutu, qui en ont usé pour dépeindre un idéal de société opposé à la ségrégation durant l’apartheid, puis Barack Obama pour promouvoir la réconciliation nationale, il était maintenant temps de raffermir à travers cet album l’unité pour l’humanité à travers l’ouverture et la disponibilité pour les autres. Car c’est en partageant avec les autres et en nous occupant de ceux qui nous entourent que nous nous réalisons.

Ubuntu avec ses 15 titres

Bâti de 15 titres réalisés pour la plupart en collaboration avec des artistes, musiciens et slameurs congolais et d’ailleurs, cet album slam-poésie est non seulement le reflet d’un travail d’équipe et une simple union sacrée mots-musique, mais plus encore une note d’identité et d’authenticité du Muntu moderne submergé dans la société humaine universelle.

Porteur d’humanité, ce premier né du Muntu Achille Argus véhicule à travers le swahili, le français, l’anglais et quelques dialectes de son Kivu natal (mashi, kilega, etc.) sous multiples styles musicaux allant de l’afro beat au folk, à la rumba congolaise, au reggae, à l’amapiano, etc. son brin d’humanité.

La tournée se déroulera sous le format de concert live saupoudré d’une belle touche de mise en scène (accessoires et costume inclus). Cette pièce peut être jouée en extérieur ou en salle. C’est un spectacle mobile, adaptable et simple d’accès. La scénographie légère et modulable est centrée autour d’un slameur, cinq musiciens ainsi que quelques éléments qui constituent le décor.

Un petit recul d’Argus

A 7 ans, il croise le monde de la scène à travers la saynète au primaire. Pendant ses études secondaires au collège Alfajiri, il découvre sa passion pour l’art et se lance dans le ballet et le théâtre (troupe Notre Dame de la Paix) puis dans l’écriture.

Il a par la suite participé à des ateliers et formations en arts vivants (slam, théâtre et cinéma) notamment ceux de Maître Mwambayi Kalengayi de l’INA en 2019, Nzey Van Musala de l’INA en 2021, Gervais Ciralirwa en 2020, Maître Lofe en 2020, Dieudonné Niangouna en 2022, etc.

Depuis le début de sa carrière professionnelle, il a mis en scène et/ou incarné plusieurs personnages dans différentes créations dont : “Ce soir je tue”, “Fier et grand”, “Crever d’amour”, “Qui es-tu ?”, “Sans-cible”, “Mon père est une femme”, etc.

Depuis 2016, il est artiste en résidence à l’Institut Français de Bukavu-Hall des Grands Lacs dans les arts de la scène, notamment le slam. Il est actuellement coordonnateur du collectif “Bukavu Slam Session”, facilitateur d’atelier d’écriture (slam-poésie et dramaturgie), jeu d’acteur et mise en scène au sein des programmes culturels (Vuga Festival au Burundi, Badilika Youth Festival à Bukavu, etc.), des écoles (Programme Slam à l’école) et groupes des vulnérables (anciens enfants soldats encadrés par le BVES) ainsi qu’appariteur à la création et enseignant au sein de l’école régionale d’humour “ECOD’HUM”.

  • Egide Kitumaini

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