Environnement

Lutte contre la criminalité faunique aux frontières de la RDC : ICCN, Jurec et AWF renforcent les capacités des agents

L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), l’organisation Juristes pour l’Environnement au Congo (Jurec) et African Wildlife Foundation (AWF) s’unissent pour lutter contre la criminalité faunique en RDC.

Un atelier de formation de cinq jours, du 25 au 29 mars 2024 à Kinshasa, vise à renforcer les connaissances des agents d’application de la loi et de contrôle basés à l’aéroport international de N’djili.

L’objectif est d’améliorer l’identification des espèces menacées d’extinction et de remédier aux faiblesses du système de justice pénale en matière de criminalité faunique.

Cet atelier, placé sous le thème “Renforcement de l’application de la loi grâce à l’amélioration de l’identification des espèces et des spécimens d’espèces”, s’inscrit dans le cadre d’un programme plus large lancé par AWF en 2020.

Le programme vise à intensifier la détection de la contrebande et à intercepter les trafiquants d’espèces sauvages en renforçant les capacités des agents à tous les niveaux.

La nécessité d’une formation continue

La criminalité faunique est un problème complexe et en constante évolution. Les trafiquants utilisent des techniques de dissimulation de plus en plus sophistiquées, ce qui rend l’identification des espèces menacées d’autant plus difficile.

C’est pourquoi il est essentiel que les agents d’application de la loi reçoivent une formation continue.

“L’identification des criminels demande une formation continue en vue d’une mise à jour des agents basés aux entrées et sorties du pays”, a déclaré Jean Joseph Mapilanga, coordonnateur de CITES en RDC.

Des résultats encourageants

Malgré les défis, la lutte contre la criminalité faunique en RDC commence à porter ses fruits.

“Nous avons obtenu des résultats”, affirme Joe Kasongo, Senior Legal Officer de AWF. “L’année dernière, des agents que nous avions formés ont pu arrêter un Chinois qui tentait de sortir du pays avec 3 kg d’écailles de pangolin dans une boîte de lait. Cela, grâce aux techniques de dissimulation qu’ils ont apprises au cours de nos formations. C’est déjà un signal positif”.

La lutte contre la criminalité faunique ne peut être menée par les seuls agents d’application de la loi.

Il est essentiel que tous les acteurs, y compris les politiques, les organisations de la société civile et les communautés locales, s’unissent pour mettre fin à ce fléau.

L’impact de la déstructuration de la faune en RDC est immense en termes de diminution des espèces.

Il est de notre responsabilité collective de protéger la biodiversité pour les générations futures.

L’atelier de formation à Kinshasa est une étape importante dans la lutte contre la criminalité faunique en RDC. Il est essentiel que tous les acteurs s’unissent pour mettre fin à ce fléau et protéger la biodiversité pour les générations futures.

  • Prosper Safari

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