Sud-Kivu : Quatre trafiquants d’ivoires d’éléphants arrêtés à Bukavu
Plus de cent kilos d’ivoire d’éléphants sont la quantité saisie par la police nationale et l’Institut Congolais pour la conservation de la nature ICCN. Ce coup de filet a eu lieu depuis le 4 avril 2022. C’était grâce à la collaboration entre ces agents étatiques de la Pnc et l’Iccn.C’est au niveau de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu que ces présumés malfrats fauniques sont arrêtés le lundi 4 avril 2022. Ce fut à l’issue d’une opération conjointe menée par ces deux corps.Les résultats de l’enquête sont annoncés par le Regroupement des Organisations de la société civile œuvrant dans la protection de l’environnement, Rope.Cette organisation citoyenne exprime sa satisfaction à la suite du travail abattu par les services de la police nationale congolaise et de l’Institut congolais pour la conservation de la nature.32 morceaux d’ivoire issus probablement des activités de braconnage opéré dans le Parc national de Kahuzi-Biega, Pnkb ont été saisis.L’arrestation de cette contrebande des trafiquants d’ivoire serait le fruit des efforts fournis également par l’organisation de la société civile Conserv-Congo qui a appuyé l’investigation autour de ce dossier.En effet, il ressort de plusieurs actions de monitoring effectuées par les organisations membres de Rope que des crimes fauniques et floristiques sont commis avec une ampleur de grande envergure dans différentes aires protégées de la RDC.Force est de constater que des trafiquants et exploitants illégaux constituent un grand vecteur sanguinaire contre la République Démocratique du Congo.Leur approche et démarches criminelles sont assises sur la fragilisation de l’Etat, la mise en place d’un réseau criminel transnational utilisant les forces et groupes armés mais aussi la corruption comme armes aux fins de piller les richesses de l’Etat.Cette organisation citoyenne estime que la justice congolaise par ses actes, fera à ce que ces éléphants congolais massacrés et les conséquences multidimensionnelles puissent trouver réparation par l’application de la loi.Cette espèce animale joue un grand rôle dans la restauration de l’écosystème au niveau de la basse altitude du Pnkb.La société civile environnementale du Sud-Kivu et membre de Rope recommande au gouvernement congolais de doter le parc des moyens conséquents pour que le travail de surveillance soit bien accompli par les écogardes.Le Rope préconise que le procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Bukavu, ouvre un dossier judiciaire à charge des auteurs présumés de ce braconnage et trafic.Elle demande aux communautés riveraines du site du patrimoine mondial de rompre avec le silence en dénonçant tout cas de braconnage, trafics des espèces protégées quel que soit leurs auteurs.La société civile devait collaborer avec les acteurs étatiques et les membres des communautés locales et peuples autochtones pygmées pour une meilleure lutte contre l’exploitation et trafic illicite des ressources naturelles.A part le trafic d’ivoire, il y a plusieurs autres espèces qui sont menacées d’extinction. C’est notamment la dent de l’hippopotame dans la plaine de la ruzizi, le commerce d’écailles de pangolin, le rhinocéros,…