La variole du singe continue de se propager au Sud-Kivu. Selon le Dr Bengheya Justin, épidémiologiste et spécialiste en information sanitaire à la division provinciale de la santé, 29 des 34 zones de santé de la province sont désormais touchées par cette maladie.
Face à cette épidémie, l’UNICEF a décidé d’intervenir en apportant son soutien à 10 zones de santé particulièrement touchées. Cette aide, qui concerne notamment la prise en charge des malades, la surveillance épidémiologique et la sensibilisation des populations, vise à renforcer la riposte contre la maladie.
Les zones de Walungu, Shabunda, Kimbi-Lulenge, Hauts plateaux d’Uvira, Miti-Murhesa, Ibanda, Kadutu, Kitutu et Kamituga ont ainsi été sélectionnées en raison des importants flux migratoires liés aux activités commerciales, minières et aux déplacements de populations.
Des mesures urgentes s’imposent. La propagation rapide de la variole du singe dans la province est notamment liée à la mobilité de la population, exacerbée par les conflits et les activités économiques. Face à cette situation, des mesures urgentes doivent être prises pour limiter la propagation de la maladie et protéger la population.
Au niveau national, le ministre de la Santé, Roger Kamba, a annoncé l’acquisition de 3,5 millions de doses de vaccins contre la variole du singe, pour un montant de 600 millions de dollars américains. Ces vaccins devraient permettre de maîtriser et d’éradiquer l’épidémie dans les 26 provinces du pays.
La variole du singe représente un véritable défi pour les systèmes de santé déjà fragilisés de la région. Il est essentiel de renforcer la surveillance épidémiologique, d’améliorer l’accès aux soins et de sensibiliser les populations aux mesures de prévention.
- Perrive Ampire
