Société

Crise éducative au Sud-Kivu : la société civile dénonce l’inaction du gouvernement

La situation éducative dans le Sud-Kivu se dégrade de jour en jour. Selon Néné Bintu, présidente de la société civile du Sud-Kivu, plus de 60% des écoles du territoire de Kalehe sont actuellement occupées par des déplacés internes, fuyant les violences du M23 au Nord-Kivu.

Dans une interview accordée à la presse ce mardi 3 septembre 2024, Mme Bintu a exprimé son inquiétude face à cette situation qui prive des milliers d’enfants de leur droit à l’éducation. “C’est une catastrophe humanitaire”, a-t-elle déclaré, soulignant le désespoir des parents, des élèves et des enseignants qui ne bénéficient d’aucune aide gouvernementale.

Malgré de multiples promesses du gouvernement central, notamment en matière de gratuité de l’enseignement, les mesures d’accompagnement se font toujours attendre. Les enseignants, qui ne sont pas pris en charge, sont en colère et démotivés.

Face à cette impasse, la société civile du Sud-Kivu lance un appel urgent aux élus pour qu’ils agissent. Mme Bintu propose notamment de réduire les salaires des hauts fonctionnaires afin de dégager des fonds supplémentaires pour l’éducation. Elle demande également au gouvernement de respecter ses engagements pris lors de la dernière session budgétaire et de mettre en œuvre les mesures nécessaires pour garantir une éducation de qualité à tous les enfants du Sud-Kivu.

  • Melchior Nyamugabo

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