La Société civile du groupement de Mudusa en territoire de kabare au Sud-Kivu/RDC tire la sonnette d’alarme sur des cas de fraude à grande échelle observés dans les villages de Buhozi et Ihemba, situés en territoire de Kabare. Ces deux villages, limitrophes du Rwanda et séparés par la rivière Ruzizi, seraient le théâtre d’un trafic illégal de marchandises opéré la nuit, sous la complicité présumée de certains éléments de l’ordre basés à Mashinji.
Selon François Mubalama, président de la Société civile forces vives du groupement de Mudusa, des motos et des véhicules transportent des marchandises de contrebande à travers la frontière, échappant aux contrôles douaniers et mettant en danger la sécurité nationale. Cette pratique illégale occasionnerait également une importante évasion fiscale, privant l’État congolais de précieuses recettes.
Face à cette situation alarmante, la Société civile appelle à une mobilisation collective pour mettre fin à ce trafic transfrontalier. Elle exhorte la population à rester vigilante et à signaler tout mouvement suspect aux autorités.
Parallèlement, elle demande l’implication active des autorités compétentes, notamment l’Agence Nationale de Renseignement (ANR), la Direction générale de Migration (DGM), la Police Nationale Congolaise (PNC) et les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), afin de renforcer les contrôles à la frontière et de démanteler les réseaux de fraude.
En outre, la Société civile propose l’ouverture d’un poste de contrôle permanent à cet endroit stratégique de la rivière Ruzizi pour surveiller les mouvements et endiguer le trafic illégal.
La lutte contre la fraude transfrontalière est un enjeu crucial pour la sécurité nationale et la santé économique de la République démocratique du Congo. L’action conjointe des autorités, des services de sécurité et de la population civile est essentielle pour mettre un terme à ces pratiques illégales et protéger les intérêts du pays.
- La rédaction
