Société

Irhambi-Katana : Inquiétudes sécuritaires grandissantes face aux agissements de militaires du Bataillon Spécial

La population du groupement d’Irhambi-Katana, dans la province du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo (RDC), vit dans une psychose permanente à cause des agissements de certains militaires du Bataillon Spécial.

Selon les témoignages des habitants, ces militaires se livrent à des actes d’intimidation, d’agression physique et de vol, notamment en s’appropriant des téléphones portables des civils dès 19 heures. Ces agissements, qui se déroulent au vu et au su de tous, créent un climat de terreur et d’insécurité au sein de la population.

Dans la nuit du mardi 22 au mercredi 23 mai 2024, le chef de village de Kahungu a été la cible d’une agression à son domicile par deux militaires du Bataillon Spécial. Selon les informations recueillies, les agresseurs reprochaient au chef de village et aux animateurs de la société civile de dénoncer leurs violations des droits humains. Le chef de village a miraculeusement échappé à la mort en profitant d’une dispute entre les deux militaires pour prendre la fuite.

Suite à cette agression et à de nombreuses autres dénonciations, la Nouvelle Société Civile (NDSCI) a alerté les autorités militaires du Bataillon Spécial. Une rencontre a eu lieu ce mercredi 23 mai pour tenter de désamorcer la crise.

Lors de cette rencontre, la NDSCI a proposé aux autorités militaires les mesures suivantes :

  • Interdire le vagabondage des militaires armés dans les villages.
  • Arrêter les militaires qui menacent les défenseurs des droits humains et la population.
  • Renforcer la discipline et le respect des droits humains au sein du Bataillon Spécial.

Ir. Innocent Muhinyanga, président territorial de la NDSCI à Kabare, a déclaré :

“Nous demandons aux autorités militaires de prendre des mesures urgentes pour mettre fin à ces agissements inacceptables. La population a le droit de vivre en sécurité et dans la paix.”

  • Egide Kitumaini

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page