Kabare : Les DDH plaident pour une traversée de la RDC vers le Rwanda à travers Mumosho
La société civile et défenseurs des droits de l’homme du groupement de Mumosho en territoire de Kabare demandent au président du conseil provincial de sécurité d’autoriser la traversée habituelle des populations de cette contré pour le Rwanda et vice versa. Ceci pour éviter les cas de noyades enregistrés sur la rivière Ruzizi.
Ezechiel Namegabe, défenseur des droits humains renseigne que certains habitants de Mumosho tentent de traverser la rivière Ruzizi pour le Rwanda afin d’y exercer certaines activités.
Les militaires commis à la garde pour suivre le mouvement de la population afin d’éviter tout dérapage sécuritaire les pourchassent. Voulant sauver leur peau, se jettent dans la rivière Ruzizi et perdent leur vie. Pour Namegabe, cette situation fait souffrir davantage la population de cette partie du territoire de Kabare qui vit au taux du jour.
Notre source fait savoir que, l’armé a une mission régalienne de sécuriser la population, ses biens ainsi que veiller à l’intégrité du territoire national, mais selon lui « une sécurité qui conduit à des pertes en vies humaines n’en est plus une, mais plutôt une menace à la vie »
Namegabe dit avoir déjà saisi les autorités provinciales ayant la sécurité dans leurs attributions sur cette situation qui met en danger la vie de la population mais, ils tardent de répondre.
Il demande aux autorités de prendre au sérieux cette situation, en prenant des mesures qui vont permettre à la population de ce groupement de continuer à survivre de leurs activités quotidiennes à travers l’accompagnement des services de l’Etat et de sécurité comme c’est le cas dans d’autres lieux de traversée à l’instar de la frontière Ruzizi 1 à Nguba, Gihamba ainsi que Kamanyola.
A noter que dans une correspondance datée du 26 septembre, adresseé au président du conseil provincial de sécurité, les acteurs sociaux du groupement de Mumosho avaient alerté sur 15 cas de noyade dans la rivière Ruzizi enregistré dans cette partie du territoire de Kabare, mais une correspondance resté sans suite.
- Willy Ntaboba
