Deux enfants déplacés, un nourrisson de deux mois et un garçon d’une dizaine d’années, sont décédés en début de semaine entre le 11 et le 12 mars 2024 à Kanyabayonga, dans la zone frontalière entre les territoires de Rutshuru et Lubero au Nord-Kivu.
Fuir la guerre pour mourir de faim et de froid
Selon Richard Kalume, responsable du comité des déplacés de Rutshuru basé à Kanyabayonga, les victimes étaient originaires des villages de Nyanzale et Kashalira, dans le groupement Mutanda. Elles avaient fui les combats entre l’armée congolaise et le M23 pour se réfugier à Kanyabayonga.
Le premier enfant, Merci Hakiza, est décédé au centre de santé CEPROMI suite à une hypoglycémie. Le garçon avait marché à pied sur une longue distance entre Kashalira et Kanyabayonga, un trajet exténuant pour un enfant de son âge.
Le second enfant, un bébé de deux mois, est décédé dans la nuit du 12 mars dans les enceintes de l’église EGD de Kanyabayonga. Ses parents, originaires de Nyanzale, avaient également effectué le trajet à pied. Le bébé n’a pas pu survivre aux conditions d’hébergement précaires et au manque de soins médicaux.
Un appel à l’aide humanitaire et à la paix
Richard Kalume lance un appel urgent aux organisations humanitaires pour qu’elles viennent en aide aux familles des déplacés. Les besoins sont criants : nourriture, eau potable et soins médicaux.
Il appelle également le gouvernement congolais à tout mettre en œuvre pour ramener la paix dans l’Est de la RDC. La guerre est la cause principale de ces déplacements massifs de population et des situations humanitaires critiques qui en découlent.
- Willy Ntaboba
