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La crise alimentaire en RDC : un défi majeur malgré le potentiel agricole du pays

La Journée mondiale de l’alimentation a mis en lumière la grave crise alimentaire que traverse la République démocratique du Congo. Le ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, Grégoire Mutshail Mutomb, a souligné que cette situation est exacerbée par les conflits armés, en particulier l’agression rwandaise, qui a lourdement impacté les populations rurales et leurs moyens de subsistance.

Malgré un potentiel agricole immense, avec 80 millions d’hectares de terres arables, la RDC peine à assurer la sécurité alimentaire de sa population. Le conflit dans l’Est du pays a détruit des infrastructures, déplacé des populations et perturbé les chaînes d’approvisionnement, aggravant ainsi la vulnérabilité alimentaire.

Pour relever ce défi, le gouvernement congolais, sous l’impulsion du Président Félix Tshisekedi, a mis en place une stratégie visant à faire de l’agriculture un moteur de développement. Le ministre Mutshail a rappelé l’importance de mettre en œuvre le protocole de Maputo, qui encourage les États africains à investir au moins 10% de leur budget dans l’agriculture.

La FAO, représentée par Aristide Ongone Obame, a réaffirmé son engagement à soutenir la RDC dans ses efforts pour améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle. L’organisation onusienne appelle à une action collective de tous les acteurs, y compris le gouvernement, le secteur privé, la société civile et les communautés locales.

Pour soutenir les agriculteurs congolais, le gouvernement a procédé à la distribution de kits agricoles comprenant des semences, des outils et du matériel de pompage. Ces initiatives visent à renforcer la production agricole et à améliorer les revenus des producteurs.

Si les perspectives sont encourageantes, de nombreux défis subsistent :

  • Les conflits armés : La persistance des conflits dans l’Est du pays continue de menacer la sécurité alimentaire des populations.
  • Le changement climatique : Les phénomènes météorologiques extrêmes affectent les rendements agricoles et la disponibilité en eau.
  • Le manque d’infrastructures : Les routes, les ponts et les systèmes d’irrigation sont souvent dégradés, limitant l’accès aux marchés et l’écoulement des produits.

La crise alimentaire en RDC est un défi complexe qui nécessite une réponse globale et coordonnée. En renforçant les investissements dans l’agriculture, en luttant contre les conflits et en s’adaptant aux changements climatiques, le pays pourra améliorer la sécurité alimentaire de sa population et réduire la pauvreté.

  • Don Mutabazi

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