Dans la nuit du mardi 13 au mercredi 14 août 2024, un drame a secoué le village de Buhozi, groupement de Mudusa, dans le territoire de Kabare. Une femme d’une trentaine d’années, identifiée comme Neeme Kalulu Esther, a été appréhendée par la population après avoir tenté de mettre fin à la vie de son nouveau-né.
Selon François Mubalama, président de la société civile du groupement de Mudusa, la jeune mère, ayant donné naissance le 2 août dernier, aurait jeté son bébé dans un caniveau. Motivée par la peur d’être rejetée par son mari, parti en voyage, elle aurait commis cet acte désespéré.
Grâce à l’intervention rapide du chef de sous-village de Mulonge, monsieur Bukisrano, Neeme Kalulu Esther a été sauvée de la vindicte populaire et remise aux autorités compétentes.
La société civile condamne fermement cet acte qualifié de criminel et appelle les femmes et les jeunes filles à assumer leurs responsabilités. “Mettre fin à la vie d’un innocent est un crime imprescriptible”, a déclaré François Mubalama. Il a également demandé l’ouverture d’une enquête approfondie pour identifier d’éventuels complices et les traduire en justice.
Cet événement tragique met en lumière les difficultés auxquelles sont confrontées certaines femmes, notamment en matière de santé reproductive et de soutien social. Il est urgent de renforcer les dispositifs d’écoute et d’accompagnement pour prévenir de tels drames.
- Willy Ntaboba
