Kabare : La société civile dénonce les exactions des FARDC et appelle au rétablissement de l’ordre
La société civile du groupement de Bugorhe, dans le territoire de Kabare, s’est insurgée contre les exactions répétées des éléments des FARDC qui sèment la terreur au sein de la population. Justin Mulindangabo, président de la société civile, a dénoncé ces agissements lors d’un entretien accordé à un journaliste de Gorilla Fm ce mercredi 26 juin 2024.
Une situation qui sème la psychose. M. Mulindangabo a tiré la sonnette d’alarme sur la fréquence des tirs de balles dans la région, qui ne se passent plus deux jours sans qu’ils ne soient entendus. Cette situation, selon lui, plonge les habitants dans un climat de psychose et de peur permanente.
L’exemple le plus récent est celui de la nuit du lundi 24 juin, où des tirs nourris ont retenti dans le centre commercial de Kavumu vers deux heures du matin. La panique s’est emparée des habitants, qui ont cru à une attaque ennemie, tant les détonations étaient rapprochées et intenses.
M. Mulindangabo a déploré le silence des autorités compétentes face à ces incidents à répétition. Aucune explication n’a été fournie à la population quant à l’origine de ces tirs, laissant libre cours aux rumeurs et à la peur.
Face à cette situation intolérable, la société civile de Bugorhe lance un appel pressant aux autorités militaires. Elle exige le rétablissement de l’ordre et le contrôle strict des éléments des FARDC. M. Mulindangabo demande notamment que les munitions distribuées aux soldats soient comptabilisées afin d’éviter tout dérapage.
Les exactions des FARDC à Kabare constituent une violation flagrante des droits humains et mettent en danger la vie des civils. Il est impératif que les autorités prennent des mesures concrètes pour mettre fin à ces agissements et garantir la sécurité de la population.
- Willy Ntaboba
