Magazine

Bukavu : L’Institut Angaza présente les résultats d’une étude ce mardi à la salle Mooc

Accès aux Semences Sous Influence : Le Cas de la Filière Haricot sur le Territoire d’Idjwi, à l’Est de la RD Congo. Cette conférence présente les résultats d’une étude menée sur l’accès aux semences dans la filière haricot sur le territoire d’Idjwi, à l’Est de la RD Congo. L’étude, financée par le FNRS via le programme FRESH, analyse l’influence des acteurs externes, notamment des organisations non gouvernementales (ONG) et des entreprises semencières, sur les pratiques de sélection et de conservation des semences paysannes.

La distribution genrée des tâches est omniprésente dans l’agriculture, y compris en RD Congo où les femmes jouent un rôle central dans la sélection et la conservation des semences des cultures vivrières. Cependant, face à de multiples défis contextuels, ces agricultrices peinent de plus en plus à préserver leurs semences d’une saison à l’autre. En réponse, elles développent diverses stratégies, dont l’organisation en associations pour la conservation collective des semences.

Selon Docteure Alice Claire Jandrain, certaines de ces associations bénéficient du soutien d’acteurs externes qui leur fournissent des semences dites “améliorées”. Ces semences, produites selon une réglementation nationale basée sur des normes internationales héritées de la colonisation et des sciences modernes, menacent la pratique ancestrale de sélection et de conservation des semences paysannes.

Enjeux et perspectives

La conférence abordera les enjeux liés à l’accès aux semences dans la filière haricot à Idjwi, en mettant l’accent sur l’impact des semences “améliorées” sur les pratiques et savoirs locaux. Elle explorera également les alternatives possibles pour garantir la souveraineté semencière des agriculteurs et préserver la biodiversité agricole.

Animatrice

Docteure Alice Claire Jandrain est politologue et chercheuse au sein de l’Institut d’analyse du changement dans l’histoire des sociétés contemporaines (IACCHOS) et du Centre d’études du développement (DVLP) de l’Université catholique de Louvain (UCLouvain).

Ses travaux portent sur les questions de gouvernance foncière, d’accès aux ressources naturelles et de sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne.

L’entrée est libre ce 2 avril 2024 de 12h00 – 14h00 dans la Salle MOOC de Angaza Institute à l’ISDR-Bukavu.

  • Egide Kitumaini

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page