Les acteurs de la société civile de Luhihi demandent à la coopérative minière Ukingo de trouver un terrain d’entente en revenant sur la table de négociation en mettant au centre d’intérêt, la communauté locale. Cette coopérative encadre des exploitants artisanaux œuvrant au sein dans cette entité située dans ce coin du territoire de Kabare.
Selon cette structure citoyenne 5% de productions brutes doivent revenir à la communauté affectée par cette activité. Cette préoccupation n’a jamais trouvé de réponse de la part de Ukingo.
Cette coopérative propose plutôt 1% en faveur de la communauté. Cela pousse les acteurs sociaux qui promeuvent les droits des communautés locales à rédiger une lettre d’indignation. « Cette note est adressée à la présidente de la coopération minière Ukingo », indique Didier CIZA Bayongwa, le président de la société civile de Luhihi. Contactée à ce sujet, Madame Zuzu Ndjangu promet de donner sa version au moment venu.
Plusieurs Congolais se sont installés à Luhihi près d’une mine d’or avec l’espoir d’une vie meilleure. Cobalt, or, coltan… le sous-sol congolais regorge d’immenses richesses. La découverte d’un nouveau gisement d’or à l’est du pays a amené des centaines de personnes à s’installer dans cette région dans l’espoir de trouver quelques grammes du métal jaune.
La découverte d’une mine d’or à Luhihi, une bourgade située dans l’extrême Est de la République démocratique du Congo, a suscité beaucoup d’espoir parmi la population congolaise dont la majorité vit avec 1,25 dollar par jour, selon la Banque mondiale. Les creuseurs sont prêts à prendre de nombreux risques et mettre leur vie danger pour récolter le précieux métal. Mais pour certains, cette découverte est un véritable désastre environnemental et la colère commence à monter dans une partie de la population qui n’a aucun avantage de la part des coopératives minière opérant dans la zone.
- Prosper Safari
