Trois personnes retrouvées mortes à Ntamugenga. Cela fait suite à la situation qui reste tendue dans la ville de Goma au Nord-Kivu. C’est ce qui est perceptible ce mardi 7 février 2023. Des manifestations entrepris par les acteurs de la société civile continuent leur bonhomme de chemin.
Ceci pour dénoncer l’inaction de la force de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) face aux offensives de la rébellion M23/RDF.
Toutes les activités restent paralysées en dépit du déploiement musclé de la police et des soldats de la garde républicaine dans la ville volcanique.
Les manifestants tenaient toujours les coins stratégiques de la ville. Les uns brulent des pneus alors que d’autres renforcent les barricades. « Certains d’ailleurs faisaient payer de l’argent aux passants et aux conducteurs des véhicules », avoue une source.
C’est dans la mi-journée que la police appuyée par les forces de défense, s’est employée pour dégager toutes les barrières érigées sur l’axe principal. Celui-ci part du quartier commercial Birere au nord, jusqu’au quartier Ndosho situé au sud de la ville.
Hormis les motards les plus courageux qui font des détours dans les quartiers pour atteindre le centre-ville, le transport en commun n’a toujours pas repris à cause de l’impraticabilité de la chaussée présentement couverte des grosses pierres et d’autres immondices y placées par les manifestants.
Cette paralysie du transport en commun entraine la hausse du prix d’une course de taxi-moto. Exemple, pour aller du centre-ville vers le quartier Katindo ou Katoyi au lieu de 1000 Franc congolais les motards font payer 4000 à 5000 Francs à leurs clients.
Toutefois, dans le quartier commercial Birere, il s’observe une timide reprise d’activités mais de manière informelle.
Même si les autorités n’ont jusqu’ici fait aucun bilan définitif des évènements de lundi, les sources de la police signalent néanmoins quelques scènes des violences marquées par des pillages dans des magasins, des destructions et saccages des certains édifices privés.
La police confirme notamment l’arrestation de plusieurs manifestants majoritairement des motards qui rançonnaient de l’argent aux passants ainsi qu’aux autres usagers de la chaussée principale.
- La rédaction
