Nord-Kivu : Un éco garde des Virunga est tué en plein exercice du travail
Un éco garde est tamponné par un éléphant. Mahangaiko Bazirake Célestin rend l’âme à la suite des coups de pieds reçu de ce pachyderme allaitant. L’incident se produit pendant une patrouille vers un poste de patrouille situé au secteur Lac dans les Virunga ce mardi 29 aout 2023. La direction de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature partage la peine avec la famille de l’illustre disparu et lui partage ses sentiments les plus affectueux.
Bazirake Célestin est né à Banana le 13 mars 1988. Il a été engagé le 24 décembre 2014. Il est originaire de Rutshuru, chefferie Bwisha dans le village Busanza. Mahangaiko était marié et il avait comme grade la première classe matriculé 04716.
La sauvegarde et la protection de la faune et des ressources naturelles du Parc National des Virunga sont confiées à des éco-gardes. Les éco-gardes sont présents dans les 4 secteurs du Parc (le secteur ‘Nord’, le secteur ‘Central’, le secteur ‘Sud’ et le secteur ‘Lac’).
Ils travaillent souvent dans un environnement dangereux et dans des conditions physiques extrêmes. Plus de 200 éco-gardes ont été tragiquement tués dans l’exercice de leurs fonctions.
Sans leur engagement, le Parc des Virunga ne serait pas en mesure de remplir sa mission de conservation de l’incroyable biodiversité pour les générations futures tout en tirant profit durablement de ses ressources naturelles pour aider à créer de nouveaux emplois et de nouvelles opportunités pour les communautés riveraines. Les éco-gardes du parc sont les gardiens de cet environnement unique, qui possède la biodiversité la plus riche du continent africain.
Pour l’instant, le Parc emploie un millier d’éco-gardes, des hommes et des femmes originaires des différentes villes et villages du Congo, et reçoivent ensuite une formation intensive afin de remplir les conditions pour devenir fonctionnaire au sein de l’Institut Congolais pour la préservation de la Nature (ICCN).
Dans les années 1950, environ 8000 éléphants de savane parcouraient les plaines des Virunga. Le braconnage, l’agriculture illégale et les perpétuels conflits armés ont engendré le déclin de la population dans le parc national et ses alentours depuis les années 1990.
- Egide Kitumaini
