Bukavu : Afem a documenté 606 cas de violations des droits humains entre juillet 2021 et avril 2024
D’après les noyaux des clubs d’écoute de Nyangezi, Minova, de la plaine de la Ruzizi (Luvungi et Sangle), de Kalonge, Miti et de la ville de Bukavu, l’ONG Afem a documenté 606 cas de violations des droits humains entre juillet 2021 et avril 2024.
Un point de presse a été organisé vendredi 19 avril pour lancer un appel aux médias afin de conjuguer des efforts communs de plaidoyer pour dénoncer les violences sexuelles et basées sur le genre dont sont victimes les femmes et les filles aux niveaux provincial, national, régional et international.
L’objectif est de susciter l’implication des autorités et des différentes parties prenantes dans la prise de mesures visant à réduire les violences sexuelles et basées sur le genre, notamment les viols, les agressions sexuelles, les mutilations génitales féminines et les mariages d’enfants.
Afem appelle les médias à jouer un rôle actif dans la sensibilisation aux violences sexuelles et basées sur le genre et à faire pression sur les autorités pour qu’elles prennent des mesures concrètes pour lutter contre ces fléaux. Nelly Adidja, la chargée de programme de cette organisation exhorte également les médias à donner la parole aux victimes de violence et à promouvoir des reportages équilibrés et sensibles à la question.
L’association des femmes de médias AFEM a révélé que plus de 600 cas de violations des droits humains ont été documentés à Bukavu et dans les territoires environnants au cours des trois dernières années. Ces violations comprennent des violences sexuelles, des arrestations arbitraires, des détentions illégales et des assassinats.
“Ces chiffres sont alarmants et montrent que les femmes et les filles continuent d’être victimes de graves violations de leurs droits en RDC”, a déclaré Adidja, de l’AFEM. “Il est urgent que les autorités prennent des mesures pour mettre fin à l’impunité et pour que les responsables de ces crimes soient traduits en justice”, a-t-elle déclaré devant la presse.
AFEM appelle également le gouvernement à prendre des mesures concrètes pour protéger les femmes et les filles contre la violence, notamment en augmentant le financement des programmes de prévention et en renforçant l’accès à la justice pour les victimes.
- Perrive Ampire