Bukavu : Jérémie qualifie le point de presse d’Adrien de messe noire
Le porte-parole du gouvernement provincial du Sud-Kivu s’adresse au président du bureau de coordination de la société civile du Sud Kivu. Jérémie Basimane qualifie Adrien Zawadi de vendeur de vent. Il l’a fait ce vendredi 9 décembre dans l’après-midi. Une adresse que certains acteurs de la société civile qualifient de maladresse.
Le soir du vendredi 9 décembre, une vidéo circule sur la toile à travers laquelle l’ancien porte-parole du gouvernement provincial du Sud-Kivu s’exprime émotionnellement.
« C’est avec regret et désolation que le gouvernement provincial du Sud Kivu a suivi par les médias et réseaux sociaux que M. Zawadi Adrien et le rapporteur de l’assemblée provinciale Jacques Kamada ont tenu respectivement une conférence de presse à Bukavu et Kinshasa, le même jour aux mêmes heures. Vous allez comprendre que cette coïncidence démontre réellement que ces gens collaborent dans leur messe noire », sanglote Basimane avec désarroi qualifiant cela d’acharnement contre l’ancien gouverneur déchu Ngwabije Kasi.
Le porte-parole Basimane s’exprime après un point de presse tenu par le bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu ce vendredi. Les forces vives du Sud-Kivu sortent de leur silence et demandent au gouverneur déchu de présenter sa démission dans les 72 heures qui suivent.
Cet appel est contenu dans une déclaration rendue publique ce vendredi 9 décembre. Cela est fait dans un contexte de crise politique qui met en péril la démocratie en province.
La société civile alerte depuis plusieurs mois sur la gouvernance en province et les tensions que cela a engendrées entre l’assemblée provinciale et l’exécutif provincial d’une part et entre les forces politiques en présence d’autre part.
Ce qui se passe dans notre province après la déchéance du gouvernement provincial le 24 novembre 2022 par une motion de censures, est une rébellion contre les lois du pays, une insulte au souverain primaire et un mauvais précédent pour la démocratie; car, quel que soit ce que nous reprochons aux députés et il y a de quoi ce sont nos représentants durant toute cette législature, telle est la volonté des lois de la République, peut-on lire dans cette déclaration.
Pour sauver et protéger la démocratie, la société civile force vive demande à Théo Ngwabije Kasi par élégance politique et respect aux Sud-Kivutiens de présenter sa démission dans les 72 heures qui suivent.
Qu’adviendra-t-il si Ngwabije ne répond pas positivement aux sollicitations de la société civile du Sud-Kivu ? « J’y suis et j’y reste », reste la formule utilisée par Ngwabije et les membres de son gouvernement.
- Egide Kitumaini