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Bukavu : Le comportement humain à l’origine de plus de vingt morts

Une pluie torrentielle s’est abattue dans la nuit du mardi au mercredi 27 décembre 2023 sur la ville de Bukavu, dans la province du Sud-Kivu en République démocratique du Congo. Le bilan provisoire fait état de plus de vingt et un morts, dont quinze corps retrouvés, et de nombreux dégâts matériels.

La commune de Kadutu est la plus touchée. Dans le quartier Nyamugo, onze personnes sont décédées, dont six corps n’ont pas encore été retrouvés. Dans le quartier Nyakaliba, cinq personnes ont été tuées, dont quatre dans l’avenue Kadurhu et une dans l’avenue Mulonge. Au quartier Nkafu, quatre personnes sont mortes, dont deux sur l’avenue Wesha et deux autres retrouvées à la place de l’indépendance.

La cheffe de l’avenue Kawa, Marie Kizogolo, a déploré les comportements de certains habitants du milieu qui ont transformé la rivière Kawa en une décharge publique. Selon elle, les ordures jetées dans la rivière obstruent son lit et provoquent le débordement des eaux lors des pluies. Elle a également dénoncé les constructions anarchiques qui empêchent l’écoulement des eaux.

« La pluie a commencé à faire des dégâts vers 22 heures lorsque les jeunes du quartier sont venus me réveiller pour venir voir ce qui se passait. Quand je me suis réveillée, j’ai trouvé que l’eau avait débordé dans toute l’avenue et après 30 secondes, j’ai vu le corps d’un garçon âgé de 15 ans qui flottait. Les jeunes l’ont mis à côté, mais malheureusement, il était déjà mort. Très tôt le matin, nous sommes passés dans toutes les maisons et nous avons trouvé qu’il y avait déjà onze morts dans l’avenue. Toutes les ordures qui viennent du marché de Kadutu et dans tous les ménages sont jetées dans la rivière Kawa et quand il pleut, ces ordures obstruent la rivière et cela crée le débordement de l’eau jusqu’à entrer dans les maisons », témoigne-t-elle.

La société civile de la commune de Kadutu a recommandé au gouvernement de prendre en charge les rescapés qui sont dans les structures sanitaires et d’organiser des obsèques dignes et sécurisées des victimes.

  • Egide Kitumaini

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