Environnement

Bukavu : Le changement climatique au menu d’une réunion

Les risques sécuritaires liés au changement climatique dans l’Est de la RDC. C’est la thématique qui rassemble des acteurs et experts œuvrant dans le domaine de l’environnement dans la province du Sud-Kivu. La salle de réunion de l’hôtel Bégonias à Bukavu, sert de cadre cette rencontre ce mardi 7 novembre 2023. Elle est appuyée par l’Académie Folke Bernadotte.

Ces acteurs et actrices environnementaux évoquent des perspectives locales des provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu. Des perspectives et recommandations sont définies au cours de la réunion. C’est entre autres le fait de soutenir les structures de gouvernance locale : processus inclusifs de gestion d’impacts climatiques, mobiliser les autorités traditionnelles, les programmes socioéconomiques qui intègrent l’aspect environnemental, les programmes environnementaux et d’adaptation au cc dans le budget national, etc.

Les facilitateurs pensent qu’il est aussi mieux de soutenir des plans de prévention et de réduction des risques de catastrophes au niveau national, provincial et local, de renforcer les systèmes d’alerte précoce, les plans de gestion de conflits qui intègrent l’aspect du cc/environnement etc.

Ils exploitent un rapport. Celui-ci restitue les résultats d’un atelier multidisciplinaire sur le thème ‘’Risques sécuritaires liés au changement climatique dans l’Est de la République démocratique du Congo’’.

Cet atelier s’est tenu à Bukavu du 28 au 29 mars 2023. La rencontre était une occasion unique de réunir des experts des domaines et organisations concernés dès le niveau local, afin d’analyser la manière dont les relations entre le changement climatique, la sécurité et les conflits se manifestent dans les provinces congolaises du Nord-Kivu et Sud-Kivu.

« L’objectif global de cet atelier était de lancer un processus de réflexion collective pour identifier les majeurs défis ainsi que des solutions intégrées et adaptées au contexte », indique Dominique Bikaba, le directeur de Strong Roots Congo.

Pour Jenny Andersson de l’Académie Folke Bernadotte, le but était également d’assurer une large pluralité des perspectives, domaines d’expertise et secteurs dans les présentations et débats.

A en croire Clarice Butsapu du réseau Cref, les participants représentaient un grand nombre d’institutions. C’est notamment les principaux organismes de recherche de la région, les autorités étatiques et coutumières concernées, des acteurs non-étatiques impliqués dans le domaine de consolidation de la paix, de la protection de l’environnement et des droits humains, ainsi que quelques acteurs de la communauté internationale présente dans la région et mandatés dans les domaines de la paix, la sécurité et le développement durable.

Tout le débat était à propos de l’impact du changement climatique sur les systèmes naturels et humains, des risques sécuritaires qui leur sont associés, et des politiques publiques portant sur les secteurs concernés.

Les présentations ont été suivies par des discussions et des travaux en groupe visant à approfondir l’analyse des problèmes et à entamer une réflexion conjointe sur les solutions potentielles.

Un certain nombre de grandes conclusions ont été définies, ainsi que des nouvelles pistes de travail pour l’ensemble des acteurs intervenant dans le champ commun au changement climatique, à la protection de l’environnement, à la paix et à la sécurité en République démocratique de Congo (RDC).

Les participants constatent que le présent rapport traite les grands thèmes à savoir les impacts du changement climatique sur les écosystèmes, l’agriculture et les moyens de subsistance des communautés, les risques sécuritaires liés au stress climatique sur les terres et les ressources en eau, les risques sécuritaires liés à la gestion des ressources extractives et des forêts, la question foncière et la foresterie communautaire comme vecteurs de solutions et, enfin, la situation des défenseurs des droits environnementaux.

Par rapport au changement climatiques, les risques sécuritaires répertoriés sont entre autres la dégradation des écosystèmes, perte de fertilité des sols, catastrophes naturelles climatiques, la demande accrue des ressources extractives, la pauvreté, la vulnérabilité, la compétition pour les terres et les eaux, l’implication des acteurs armés dans les mines, la conservation militarisée, etc

  • Egide Kitumaini

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page