« Nous voulons le rétablissement de la paix. La priorité n’est pas la fin de l’Etat de siège ou rester dans l’Etat de siège ». Ces propos sont d’un défenseur de droits humains dans le territoire de Rutshuru dans la province du Nord-Kivu.
Il le dit ce mardi 15 aout 2023. Un jour après le début d’une table ronde organisée à Kinshasa et dont le but est d’évaluer l’Etat de siège dans la province du Nord-Kivu et en Ituri.
Pour Aimé Mukanda, le gouvernement congolais devrait procéder à l’évacuation des rebelles du M23 et autres miliciens qui sont visibles sur le sol congolais. Selon lui, la levée de l’Etat de siège n’est pas un privilège mais plutôt une requalification.
« Ces éléments ont commis des multiples exactions contre la population notamment des tueries, les déplacements massifs, destruction des maisons et d’autres biens de valeurs », déplore ce défenseur des droits humains.
Nous n’avons pas de problème avec l’Etat de siège notre soucis c’est mettre fin à la guerre pour que les déplacés regagnent leurs villages et vaquer paisiblement à leurs occupations poursuit–il.
Ce notable de Rutshuru exige la réouverture de la route Goma-Butembo et l’ouverture des écoles dans cette partie de la province. L’Etat de siège a été décrété au Nord-Kivu et en Ituri le 6 mai 2021. Cinq mois après les rebelles du M23 sont réapparus dans les collines de Chanzu pour récupérer la moitié du territoire de Rutshuru se lamente Mukanda.
- Sifa Mastake
