Environnement

Bukavu : La pluie fait peur plus que les coups de balles

Depuis plus d’une semaine, Zénon Karumba Cikuta est à la tête d’une opération dans la ville qu’il dirige. Le maire de la ville de Bukavu démolit des maisons construites anarchiquement au bord de l’artère principale de Bukavu.

Sur avenue Patrice Emery Lumumba, plusieurs bâtisses sont démolies sans autres formes de procès. L’objectif pour l’autorité municipale est d’assainir la ville. Les derniers cas en date sont la place Mobile en face de l’alimentation la Manne ainsi que prêt de la société Kotecha où plusieurs dames commerçantes ont été déguerpies.

Le maire de la ville a focalisé son attention sur des maisons construites aux abords de la route principale oubliant que des caniveaux ne sont pas curés. Est-il que certains cadres de base n’ont pas joué leur rôle d’autorité locale devant imposer la propreté de leurs avenues et quartiers.

Plusieurs canaux d’évacuation d’eau pendant la saison sèche servent de décharge publique à certains ménages malencontreusement. A l’absence des travaux d’assainissement réalisés jadis par le personnel du Fonds Social pour la République, plusieurs collecteurs ont été remplis d’immondices, des déchets, des ordures et toute sorte de détritus.

Interrogés, plusieurs parents ont peur de passer la nuit chez eux lors de la première pluie qui se déverse sur la ville. « Nous sommes aux aguets et dès l’annonce des averses, nous irons chez notre tante à Cimpunda », explique une dame résident à Irambo dans la commune d’Ibanda, se rappelant des dégâts réguliers que causent les eaux d’un collecteur qui passe dans l’avenue Pesage.

Plusieurs ménages profitent de la pluie pour dégager leurs fosses septiques avec la présence de l’eau de pluie. Ces dernières qui devraient être normalement non collectif le deviennent peu à peu dans la ville de Bukavu.

La ville regorge actuellement beaucoup de personnes, qui malheureusement n’ont pas connaissance des normes urbanistiques et d’assainissement. C’est malheureux !

La pluie qui tombe sur Bukavu pendant la soirée de dimanche 3 septembre 2023 n’est qu’un avertissement, pense maitre Ntabala Mètre qui loue le bon Dieu qu’elle n’aura duré qu’une dizaine de minutes. A Kabwa Kasire, Kahuzi, la colline surplombant le Lycée Wima, Mahamba, Pesage, Irambo, Ruzizi, certains membres des familles logeant sur des sites impropres chantent alléluia et demande au Tout Puissant la protection au cas où des gouttes de pluie tombaient pendant qu’ils sommeillent.

  • Egide Kitumaini

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