Actualité

Nord-Kivu : La présence des miliciens Maï-Maï “Wazalendo” armés fait peur à Goma

L’inquiétude monte à Goma face à l’insécurité grandissante, notamment due à la présence des miliciens Maï-Maï “Wazalendo” armés. Dimanche 31 mars 2024, un agent humanitaire du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a été tué en public en début de soirée par des hommes armés se présentant comme des “Wazalendo”.

Selon les témoignages, Adolphe Mweze, chauffeur de terrain au CICR, a été criblé de balles au carrefour Mutinga (commune de Karisimbi). Ses bourreaux l’auraient accusé de leur barrer la route.

Vers 18h30, M. Mweze arrive à la station Mutinga au volant de son véhicule. Un embouteillage se forme. Un véhicule de marque Surf de couleur noire, transportant des hommes armés se présentant comme des “Wazalendo”, se retrouve derrière lui. Suite à l’embouteillage, les “Wazalendo” descendent de leur véhicule et suivent M. Mweze, l’accusant de bloquer la route. Après une brève discussion, ils tirent sur lui et le tuent sur place, explique Jordan Kasilwa, président de la société civile du quartier Majengo. Il précise que les assaillants n’ont pas pu être arrêtés.

Adolphe Mweze était bien connu à Goma. Son meurtre a consterné la population. “J’étais récemment avec lui au camp des déplacés de Bulengo”, témoigne une actrice humanitaire à ACTUALITE.CD. “Goma fait très peur à cause de la présence des miliciens”, ajoute une autre source.

Le maire de Goma, le commissaire supérieur principal Kapend Kamand Faustin, avait déclaré le jeudi 28 mars dernier lors de la présentation d’un groupe de bandits armés : “Les vrais “Wazalendo”, les braves, mènent un travail de titan sur différents fronts. Ils sont à saluer et à encourager. Mais dans le lot, il y a des gens qui rusent en prenant le nom des “Wazalendo” pour salir ces compatriotes engagés sur différents fronts”.

Pour l’instant, aucune disposition n’a été annoncée par les autorités pour enquêter sur le meurtre de Adolphe Mweze. En mai 2016, M. Mweze avait été enlevé à Bambo par des présumés rebelles FDLR dans le territoire de Rutshuru. Il avait été libéré moyennant une rançon.

  • Charline Zambali

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page