La marche de protestation contre la force régionale déployée dans l’Est de la RDC a été dispersée par la police. Cela a eu lieu mercredi 18 octobre, à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
Une dizaine de manifestants parmi lesquels des femmes, répondant à l’appel du collectif des victimes de l’agression rwandaise, rassemblés pour marcher contre cette force conjointe de l’East African Community (EAC), qu’ils jugent inefficace pour lutter contre la rébellion du M23, ont été d’abord dispersés à Majengo au nord de la ville avant d’aller se réorganiser à l’entrée président où ces manifestants ont été de nouveau dispersés par des tirs de grenades lacrymogènes et des coups de balles de sommation.
« Nous avons été dispersés d’abord à Majengo et en ce moment, ce sont des coups de feu qui retentissaient au musée de Goma car la police a jugé de tirer sur nous au lieu de nous protéger », declare Theogene Bahati, membre du collectif, à nos confrères de lesvolcansnews.net.
Au moins quatre personnes ont été arrêtés par les forces de l’ordre. Plus ou moins dix individus ont été blessés, à en croire les organisateurs de la marche.
Malgré cela, les activités marchent comme à l’accoutumé dans la ville touristique. De Mugunga en passant par Ndosho-entrée présidentielle-Instigo-Rondpoint signers ou BDGEL, la circulation est fluide. Les véhicules de transport en commun étaient visibles. Des écoles, boutiques et supermarchés ont aussi ouvert leurs portes.
Sur l’axe Afia Bora-Mutinga-Majengo et Buhene considérés comme le quartier général des manifestations, rien n’a été signalé tout l’avant midi de ce mercredi. Les forces de l’ordre étaient déployées sur tous les coins chauds de la ville, pour tenter de contrecarrer toute tentative de manifestation. La veille, l’hôtel de ville a interdit cette manifestation évoquant l’état de siège en cours au Nord-Kivu.
Pour rappel, une organisation se nomment collectif des victimes de l’EAC, a appelé à une marche pacifique dans les artères de la ville de Goma. Le but de la manifestation était d’exiger le départ cette force conjointe de l’East African Community (EAC), que ce mouvement juge inefficace pour lutter contre la rébellion du M23.
Ce jeudi, le collectif des mouvements citoyens du Nord-Kivu et d’autres organisations de la société civile projettent aussi une marche contre cette force qu’ils accusent selon eux d’empêcher les jeunes patriotes Wazalendo de poursuivre les combats contre les rebelles M23/RDF sur les fronts en territoire de Rutshuru.
- Willy Ntaboba
