Environnement

Kabare: Depuis mai, des écogardes sont recyclés en collecte des données

Les écogardes du Parc National de Kahuzi-Biega renforcent leurs compétences en collecte, analyse et interprétation des données. L’objectif est de pouvoir améliorer la surveillance environnementale.

Un programme de recyclage des écogardes en collecte de données est en cours depuis le 24 mai 2023 au Parc National de Kahuzi-Biega (PNKB) au Sud-Kivu, avec l’appui financier de Vétérinaires Sans Frontières Belgique (VSF-B) et Médecin du Monde (MDM).

C’est pour affiner leurs compétences techniques, et les familiariser avec les dernières avancées technologiques dans le domaine de la surveillance de la faune et de la flore, a expliqué Jérôme Amube, Conservateur Principal chargé de la recherche et monitoring au PNKB et facilitateur de ce programme : « _Nos écogardes ont des connaissances de base en collecte de données. Nous avons identifié des petites lacunes dans la collecte, rapportage et utilisation de certains instruments tels que le Système de Positionnement Géographique (GPS), la boussole, la balise, la caméra trap et le logiciel SMART (Spatial Monitoring and Reporting Tool_ », a-t-il indiqué.

Les écogardes sont ainsi réentraînés dans l’utilisation précise du GPS pour collecter les coordonnées géographiques, de la boussole pour l’orientation, de la balise pour la localisation des équipes et collecte des données, de la caméra trap pour la surveillance discrète de la faune et de l’outil SMART conçu particulièrement pour capturer les données dans les aires protégées de conservation. « _Nous leur apprenons à éviter les erreurs courantes et à maximiser l’efficacité de ces outils essentiels_ », a précisé le Conservateur Amube.

Les écogardes sont également informés dans l’application de méthodes statistiques appropriées pour détecter et évaluer la tendance des menaces environnementales.

Selon le Conservateur Amube, une bonne compréhension des données collectées est cruciale pour élaborer des stratégies de préservation efficaces. 

« _Les écogardes sont les éléments clés pour le monitoring du site parce que ce sont eux qui vont chaque jour dans la brousse, qui observent et qui doivent transcrire les données dans les fiches de collecte. Si ce qu’ils ont vu n’est pas correctement rapporté, l’information est erronée car c’est la qualité de leurs observations, leurs rapports et la précision des informations disponibles qui orientent les décideurs et les responsables de la conservation dans la gestion du site_ ».

Pour le Conservateur Amube, les plus correctes que les écogardes seront dans la collecte des données, le plus véridique sera le rapport présenté aux gestionnaires du site. C’est pourquoi a-t-il souligné, « _nous insistons sur l’importance d’un rapportage clair, concis et détaillé, en utilisant un langage adapté et incluant des informations essentielles, telles que la localisation précise, les observations détaillées et les recommandations pour la gestion et la protection du Parc_ ».

La première phase de ce programme de renforcement des compétences concerne 25 écogardes. D’autres cohortes sont prévues pour recycler tous les acteurs de terrains impliqués dans la collecte des données.

  • BM

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