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Kabare : La société civile dénonce la dégradation de la route Katana-Luhihi et exige sa réhabilitation

Katana, 9 avril 2024 – Les acteurs de la société civile des groupements d’Irhambi, Katana, Bugorhe et Luhihi dans le territoire de Kabare montent au créneau pour dénoncer la dégradation alarmante de la route Katana-Luhihi, qui passe par l’hôpital général de référence de la Fomulac Katana.

Dans une déclaration commune du 8 avril 2024, dont une copie a été transmise à la rédaction de Radio Gorilla FM PNKB, les acteurs sociaux décrivent l’état de délabrement avancé de ce tronçon routier, qui dessert une zone de santé de 20 aires de santé.

Une route d’intérêt capital négligée

“Cette route, pourtant d’intérêt capital pour la population, se dégrade de jour en jour sous les yeux indifférents de tous”, s’indignent les signataires de la déclaration. “Elle joue un rôle crucial dans l’évacuation des malades vers l’hôpital, le transport des produits agricoles vers les marchés et les villes de Bukavu et Goma”.

Les camions de la cimenterie pointés du doigt

Les acteurs de la société civile pointent du doigt les camions poids lourds de la cimenterie de Katana comme responsables de la dégradation accélérée de la route. Ils affirment que ces camions, surchargés et circulant sans tenir compte des limitations de tonnage, ont causé des dégâts considérables à la chaussée, malgré les alertes répétées de la société civile et des usagers.

Des conséquences graves sur l’hôpital et la population

“Comme si cela ne suffisait pas”, poursuivent les signataires, “ces camions ont également détruit le tuyau de la conduite forcée de la centrale hydroélectrique qui alimente l’hôpital en électricité, plongeant l’établissement dans le noir et compromettant la prise en charge des malades”.

Exigences et menaces de la société civile

Face à cette situation inacceptable, les acteurs de la société civile des groupements d’Irhambi, Katana, Bugorhe et Luhihi exigent :

  • La réhabilitation immédiate du tronçon routier Katana-Luhihi par la cimenterie de Katana pour faciliter la circulation des personnes et des biens.
  • La réparation dans les plus brefs délais de la conduite forcée de la centrale hydroélectrique pour assurer l’alimentation en électricité de l’hôpital.

Interdiction de circulation des poids lourds

En attendant la prise de mesures concrètes par la cimenterie de Katana, les acteurs de la société civile ont décidé d’interdire la circulation des poids lourds sur ce tronçon routier à partir du lundi 8 avril 2024.

Emery Murhula, président de la société civile du groupement d’Irhambi Katana et l’un des signataires de la déclaration, a prévenu que si aucune action n’est entreprise par la cimenterie, la population se mobilisera pour organiser des actions citoyennes non violentes dans les prochains jours.

Des tentatives de contact infructueuses

Les acteurs de la société civile affirment avoir tenté d’entrer en contact avec les responsables de la cimenterie de Katana pour discuter de la situation, mais sans succès. Ils lancent un appel aux autorités locales et provinciales pour qu’elles s’impliquent dans le règlement de ce problème qui affecte gravement la vie quotidienne des populations de la zone.

  • Willy Ntaboba

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